Juin 2023 – Colette ESCADAFAL, Akiko HOSHINA, Michelle PONTIE, Franck SIMON, Suo Yuan WANG
Du 17 juin au 26 juillet 2023 – Vernissage samedi 17 Juin à 18h30
Colette ESCADAFAL, Sculpture
Depuis une vingtaine d’années, Colette Escadafal transforme et redonne un second souffle aux épreuves d’acier qui ont été soumises à des expériences de crash-test réalisées à froid par un laboratoire de recherche .
Par la photographie, la peinture et la vidéo, elle met en scène les mouvements fluides du métal qui revêt alors un aspect souple et sensuel.
Dans ses sculptures, elle exacerbe l’aspect plissé de cette matière première en la confrontant au bois, à la pierre, à la terre et même au verre et au cristal.
Ainsi le métal détruit renait. Il se transforme, puis se réoriente pour trouver un nouvel équilibre.
La dimension verticale , fréquente dans son travail, évoque le désir de transcendance vers lequel tend l’être humain.
Le métal compressé dans sa sculpture, comme un nœud intérieur, évoque au contraire, les épreuves et les difficultés de notre vie quotidienne qui, une fois surmontées, nous permettent à l’instar de la sculpture, de nous affirmer, de nous renforcer et de nous élever.
Akiko HOSHINA, Céramique
Tu te rappelles ?
Des vêtements d’enfants portés et des dentelles anciennes qui expriment des sentiments, des souvenirs, et portent le temps qui passe.
J’imprime l’invisible avec l’argile sur les tissu. puis, lors de la cuisson, je laisse le feu cristalliser le présent de la dernière métamorphose.
Ces objets du quotidien deviennent alors des formes qui incarnent « l’instant » où j’ai appliqué les fils d’argile sur le tissu. Ces créations racontent les traces du temps et les empreintes captent les émotions que renferment ces tissus, les histoires et l’intimité de leurs propriétaires apparaissant sur la céramique d’une nouvelle manière.
Travailler l’argile est une manière de marquer « le présent » sur la terre, brouillant ainsi la notion de linéarité du temps. Au-delà de l’objet esthétique qui en émerge, reste pour moi et devant moi l’instant du rituel, la trace des mouvements de mes mains et de leur dialogue avec l’argile.
Michelle PONTIE, Laques
Depuis une décennie, Michelle a développé une pratique personnelle de la laque en alternant résine industrielle en France (à cause du séchage) et naturelle au Vietnam. Elle a fait évoluer cette technique vers une recherche contemporaine. Des tableaux noirs, tour à tour profonds, lisses, brillants ou clairs mats, granuleux que vient parfois rompre un rouge et qu’anime quelque signe souvent en relief. Le peintre Tapiés n’est pas loin.
Pour Michelle PONTIE, ce pays (le Vietnam) est un retour aux sources ; sa mère est vietnamienne et chaque année, elle quitte la France pour y séjourner plusieurs mois.
A.T. Ho Chi Minh Ville 2017
Franck SIMON, Peinture
C’est vers l’âge de 8 ou 9 ans que j’ai commencé à peindre avant de prendre des cours vers 14 ans.
Après avoir longtemps utilisé l’huile et les pigments naturels, je me suis progressivement tourné vers des matériaux moins conventionnels comme l’huile de vidange mélangée à des colorants industriels ou de l’encre d’imprimerie ou encore le goudron dans lequel il m’arrive d’ajouter des pigments naturels et que j’utilise pur ou ‘dégradé’ avec des essences ou acides.
Mon travail est essentiellement articulé autour du ‘trait d’union’ qu’est l’horizon et qui matérialise à mes yeux à la fois la liaison entre deux éléments (liquide et solide, gazeux et solide, gazeux et liquide), mais aussi le désir de connaître ce qui est au-delà de cet horizon.
C’est également le lien entre deux hommes, deux ethnies, deux cultures et les échanges qui peuvent les conduire à se détruire ou à s’enrichir. C’est aussi une quête de soi-même et des luttes internes que chacun de nous menons parfois.
Le noir est omniprésent dans mon travail parce qu’il n’est à mes yeux qu’une couleur parmi les autres et qu’elle n’a pour connotation le mal, le péché, la peur qu’après l’influence de la religion catholique au XIIème siècle. Sous d’autres contrées, le noir reste la couleur du courage, du mariage et donc de l’union et du bonheur.
Ma peinture, volontairement de plus en plus abstraite et monochrome est construite pour laisser le regard de l’autre libre de toute interprétation avec l’espoir qu’elle l’interpelle et pose interrogation.
Suo Yuan WANG, Gravure
Mon travail consiste principalement en une recherche permanente à travers une écriture picturale très personnelle qui définit ma création. En confrontant traditions orientale et occidentale, j’essaie de trouver une combinaison qui offre une vision contemporaine et traduise l’expression et l’évolution de l’art actuel.
En m’inspirant des éléments qui composent notre univers – l’eau, le feu, le bois, la terre, les métaux –, ou des phénomènes que sont l’ombre et la lumière, c’est par le point, la ligne et le plan, que j’évoque ce qui l’attache au monde sensible. Ces signes reconstituent un espace imaginaire particulier qui me transporte loin des banalités du quotidien.
Je m’interroge à la fois sur la notion du temps en faisant des expériences par ma propre création. C’est un point d’entrée pour observer et revisiter chaque œuvre sous une nouvelle perspective.
Je voudrais, d’une certaine manière, retrouver également la minutie et la fantaisie de la joaillerie. L’influence de ces artisans est présente et imprègne mon travail.
ART POINTS DE VUE , 6 rue de La Barbacane – 82110 Lauzerte
Renseignements : Tél : 05 63 32 25 59 – 06 50 75 18 25
- Arts Plastiques, Sculpture
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