Pour la première exposition de la saison 2023, la galerie 66 invite deux artistes dont les liens d’amitié se lisent dans leurs travaux, sans jamais les confondre.

Au-delà de l’amitié, Philippe.R.Berthommier et Michel St-Lambert, partagent dans leurs oeuvres respectives le goût de l’autre, de la rencontre, de l’universalité.
L’un et l’autre convoquent l’hétérogène, la complémentarité, questionnent l’altérité.

La couleur, le dessin, les matières, se mêlent et tissent les aventures humbles du vivant.

Philippe Berthommier

est né en 1969 en France ; il est diplômé de l’Ecole Régionale Supérieure des Beaux Arts de Tours.

Son travail est présent à travers le monde, en Chine, Pékin et Shanghai en 2006, 2007, Istanbul en 2007 ainsi qu’une participation active aux expositions de groupes en France et particulièrement en Europe.

Un certain nombre de collectionneurs américains s’est intéressé à son travail depuis sa participation à Art Expo à New York en 2000.

Son œuvre graphique et colorée est nourrie de mémoires individuelles et collectives. Véritables architectures de la mémoire, ses toiles s’organisent de fragments en fragments qui constituent un réseau tendant à l’unité de la surface. La matière et la couleur en sont les équilibres.

Le peintre se nourrit de ses souvenirs d’enfance comme ses parties de pêche avec son grand-père, de ses voyages en Afrique, et de ses nombreuses lectures variées. Philippe  Berthommier peut créer ainsi des atmosphères qui nous sont familières mais qui laissent transparaître toute la sensibilité de l’artiste.

Michel Saint Lambert

est né en 1957 à Saint-Denis de La Réunion, et vit en Touraine depuis une trentaine d’années.

« Il y a quelque chose de l’urgence et de la nécessité dans la peinture de Michel St Lambert. Ici se relèvent et se recouchent les couchés de soleil de l’enfance indéfiniment, là encore suintent les verts gras des végétations luxuriantes, les roses des fleurs sexuées. Michel exhale les saveurs, les parfums de l’enfance. Son île est intérieure, son exil infini magnifié.

Coupures de journaux, biffures et coloriages prennent vie loin sur ce flanc de colline et dans la pauvreté, s’invente l’autre monde hors des musées et des considérations culturelles. Le mystère se dresse et s’impose, légitime, aux cousins que parfois on lui trouve; BROWN, peut-être, BASQUIAT, sûrement à qui il pourrait bien un jour emprunter la couronne.

Si tout est fulgurant, c’est qu’il est question de survie pas de style. Le lien de l’origine ici défie la mort, définit l’existence. » P.Berthommier