Le Nouveau Printemps 2023 par matali crasset – Saint-Cyprien
Du 2 juin au 2 juillet 2023 -2-4 juin Week-end d’ouverture 16h-22h
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Alors que de nombreuses questions de fond agitent le monde, et notamment celui de la création – qu’il s’agisse des enjeux climatiques et environnementaux, du rôle et de la place de l’art et des artistes dans nos projets de société, des mutations urbaines, etc – le festival prend une nouvelle forme. Le Nouveau Printemps est un festival de création contemporaine pensé avec un ou une artiste associé·e pour un quartier de Toulouse : une équation à deux paramètres pour une infinité de possibilités.
En se laissant guider par l’univers et la sensibilité de l’artiste associé·e, qu’il ou elle soit issu·e du design, du cinéma, de la musique, etc., et par ce que lui suggère le quartier, cet espace de vie à la lisière du collectif et de l’intime, Le Nouveau Printemps se réinvente chaque année et propose de révéler en filigrane, édition après édition, de multiples visions de l’art.
Pour la première édition, inviter matali crasset à poser un regard singulier sur le quartier de Saint-Cyprien, sur la rive gauche de la Garonne, à s’intéresser à ses espaces, son histoire, ses habitants, ses interstices, etc., fut une évidence. Créatrice multiple, elle développe une approche à la croisée de l’artistique et de l’anthropologique et s’interroge depuis trente ans sur la notion d’habiter et de territoire. Qu’est-ce que faire territoire, notamment dans un milieu urbain où, à l’horizon 2050, les deux tiers de l’humanité résideront ?
En étroite collaboration avec une trentaine d’artistes de différentes générations et disciplines, dont plusieurs compagnons de route de matali crasset, mais aussi avec des penseurs et de nombreux acteurs de la société civile (lycéens, étudiants, apprentis, artisans, associations, etc.), le festival explorera cette année une question devenue centrale dans notre époque largement citadine : les liens entre culture et culture du vivant. Différentes approches se dessinent au fil du parcours : des récits réapparaissent, ceux de défricheurs dont l’œuvre de toute une vie témoigne d’une relation profonde au vivant, et d’autres apparaissent, tentant de s’émanciper des conceptions productivistes et patriarcales.
Chaque édition d’un festival est une aventure. À l’image du travail de matali, cette aventure sera résolument collective, faite d’hypothèses plutôt que de grands principes, et invitera le public à prendre part au processus créatif. Une expérimentation aussi ludique que politique à l’échelle d’un quartier où artistes, spectateurs, penseurs, étudiants, associations seront invités à tenter de « faire territoire » en ville, dans des musées et des théâtres, des places publiques et des bâtiments patrimoniaux, dans des boutiques et des jardins. Avec ses expositions, ses rencontres, ses installations dans l’espace public et ses concerts, cette édition est autant une invitation à la réflexion sur la construction d’une société en harmonie avec le vivant qu’une incitation à l’action.
Anne-Laure Belloc et Eugénie Lefebvre
Vue des en partie des expositions du nouveau printemps (Photographie © Philippe Cadu)
matali crasset
Artiste associée Édition 2023
La fabrique d’existences
Les artistes montrent la voie d’une relation singulière au monde. Une relation profonde, qui nous tient toute une vie et aide à garder le cap en cas de grosses perturbations, turbulences. Une relation sensible qui se construit tous les jours, qui se convoque en plaçant des capteurs qui sont personnels. La culture est un rapport sensible au monde, une conception du monde, partagée par tous et en perpétuel mouvement.
Une sensibilité que nous devons tous collectivement retrouver, partager pour comprendre pourquoi et comment passer d’un monde à l’autre.
Et on ne sait pas quel monde défendre si on ne sait pas que nous sommes vivants parmi les vivants et tissés dans des interdépendances constitutives. Baptiste Morizot.
La culture mise au service du développement de notre culture du vivant.
La culture de modes d’existence pour le plus grand nombre pour pouvoir de nouveau se projeter. L’art en tant que puissance d’agir.
matali crasset
matali crasset est une femme designer française de renommée internationale.
Depuis sa formation aux Ateliers-ENSCI dans les années 1990, elle défend un design à la croisée d’une pratique artistique, anthropologique et sociale. Elle oeuvre pour un design de la création, du vivant et du quotidien : comment le design peut contribuer au vivre ensemble et nous accompagner dans le monde contemporain ? C’est à partir de ce postulat à la fois simple et engagé qu’elle pense et travaille « en mouvement ».
Depuis 30 ans, elle invente son parcours singulier, nourri des centaines de projets qu’elle a menés aussi bien en architecture qu’en scénographie, en conception d’objets, de mobiliers, d’espaces publics et d’aménagements.
Son design sans frontière ni territoire est l’expression d’une conviction profonde, celle du processus créatif considéré comme projet humain, social et écologique. Car la finalité des projets ne repose pas sur leur seule et unique réalisation, mais sur le processus lui-même et la capacité à produire du lien, à créer un système d’échange et de réciprocité entre les individus et avec le milieu naturel. C’est ainsi que tout projet devient oeuvre commune.
Elle collabore en 2022 avec l’artiste italien Roberto Cuoghi pour une exposition au Fridericianum de Cassel, réalise une maison pour le bailleur social Vilogia à Wattrelos livrée à l’automne 2023, aménage les espaces de la librairie du Power Station of Art de
Shanghai ou accompagne en Occitanie des entreprises du patrimoine vivant comme Missègle ou Atelier Tuffery.
Récemment elle a publié un texte Matrices en collaboration avec David Bihanic co-édité par Athom et les presses du réel.
Le bureau du festival, 11, grande rue Saint-Nicolas, 31300 Toulouse
Week-end d’ouverture : ven 2 juin : 16h – 22h sam 3 juin : 11h – 22h dim 4 juin : 12h-18h
Puis du mer au sam : 12h-18h
- Arts Plastiques, Festivals, Installation
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