Mark Brusse, Muriel Valat-B, Nadia Lichtig
Du 2 avril au 28 mai 2023 – Vernissage samedi 1er avril à18 h
Mark Brusse
Sa démarche est à l’écart et la distance qu’elle s’octroie le sauve parce qu’elle le préserve. Offrande, sacrifice, conversation muette, monologue silencieux… il est ici question de présence et d’intérieur.
Artiste pérégrin, Mark Brusse parcourt le monde animé d’une curiosité insatiable. Les sculptures réalisées ces dix dernières années sont empreintes de cette itinérance.
Elles composent une synthèse de tout ce que l’artiste a rencontré sur sa route au cours des années précédentes. Bien que le collage joue un rôle important dans son œuvre depuis plusieurs années, c’est au cours d’un séjour au Japon en 1983, qu’il connaît son plein épanouissement.
Suivant le principe de récupération qu’il a adopté dès son arrivée à Paris, Mark Brusse recherche les éléments de ses collages dans la rue. Il assure d’ailleurs : Je les ai trouvés dans la rue, j’ai trouvé ce qui au fond existait déjà en moi.
Son intérêt se porte sur des bouts de papier avec des écrits japonais qu’il associe parfois à des objets, des éléments vestimentaires, en particulier des gants. Les compositions sont sobres ; elles portent la marque de la tradition zen car la civilisation asiatique influence fortement l’œuvre.
Mark Brusse est né en 1937 à Alkmaar aux Pays-Bas. A dix-huit ans il entre à l’école des Beaux-Arts d’Arnhem où il étudiera durant cinq ans avant de se rendre à Paris en 1960. Il s’installe à Montparnasse, quartier en pleine ébullition artistique, puis place de la Contrescarpe. Il fréquente alors les membres de Fluxus ainsi que les nouveaux réalistes réunis autour de Pierre Restany. Ce dernier soutiendra jusque dans ses dernières années le travail de Mark, lui consacrant de nombreux écrits. Sa première exposition a lieu en 1961, à la Galerie du Haut Pavé.
De 1965 à 1967 Mark Brusse séjourne à New York grâce à une bourse de la Harkness Foundation. Il y est plongé dans une effervescence artistique unique, empreinte de liberté. Il y fréquente des artistes comme Nam June Paik, Robert Indiana, Barnett Newman, Robert Rauschenberg ou encore Andy Warhol, autant de rencontres qui nourriront sa créativité.
En 1968 a lieu sa première exposition personnelle dans un musée, le Stedeljk Museum d’Amsterdam. Lors de la Biennale de Paris de 1969 il représente la sculpture française avec une installation en bois : « Occupation de l’espace ». De 1970 à 1972 il travaille à Berlin où il retrouve John Cage, le grand compositeur, poète et artiste américain, inspirateur du groupe Fluxus. Les deux hommes s’étaient rencontrés lors du séjour américain de Mark Brusse mais c’est à Berlin qu’ils entreprennent leur première collaboration.
En 1975 le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris lui consacre une exposition personnelle. Invité en 1988 avec trente-cinq autres sculpteurs par Gérard Xuriguera et Pierre Restany pour une manifestation d’art contemporain à l’occasion de jeux d’Olympiques d’été de Séoul, il réalise « Dog’s own world », sculpture mesurant douze mètres de hauteur. Celle-ci inaugure de nombreuses autres oeuvres monumentales que l’artiste réalisera au cours de sa carrière à travers le monde (France, Italie, Equateur, Taiwan, Japon, Puerto Rico, Andorre, Portugal, Maroc, Hollande…).
Tout en se rendant régulièrement à l’étranger (Japon, Corée, Inde, Bénin…) Mark Brusse vit et travaille à Paris et en Bretagne. Depuis sa première exposition en 1961 plus de deux cents expositions personnelles lui furent consacrées et ses œuvres sont présentes dans plus d’une soixantaine de collections publiques dans le monde parmi lesquelles le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, la Neue Nationalgalerie de Berlin, le Museo Nacional de Bellas Arte de Cuba, le Musée National d’Art Contemporain de Corée ou le Centre Pompidou auquel l’artiste a fait en 2021 une donation de vingt-cinq de ses œuvres, complétant celles précédemment acquises par l’institution.
Muriel Valat-B
Depuis les années 90, Muriel Valat-B travaille entre l’Allemagne et les Pyrénées Orientales. Sa recherche plastique – gravure et art textile – est traversée par l’acte d’écriture.
Le geste de plier, qu’elle veut minimaliste, n’est pas relié à la seule pratique de l’art textile. Sur ses gravures, Muriel Valat-B appose des morceaux d’étoffes qui côtoient l’encre et ses sillons allant jusqu’à vi- suellement créer une impression de pli et de dépliement. Les directions données à sa recherche qui alimentent différentes séries sont traversées par une même tension expérientielle
Nadia Lichtig
Nadia Lichtig est une artiste qui vit et travaille dans le sud de la France, où elle est professeur de peinture, d’expérimentation et de son à l’Académie des Arts de Montpellier (MOCO Esba). La pratique artistique de Lichtig est basée sur le captage des voix et leurs interprétations visuelles et sonores, qui se situent entre fragment, journal intime, détournement et bégaiemen
Le LAC, 1 rue de la Berre – Hameau du lac 11130 Sigean Tél : 04 68 48 83 62
Ouvert du jeudi au dimanche de 15h à 19h