Jean-Pierre Senges
Du 22 mai au 27 mai 2023 – Vernissage mardi 23 mai à partir de 18h30
Ce qui me définit,
autodidacte , j’ai commencé à peindre dés l’âge de quatorze ans sur des thèmes figuratifs comme des lieux, des monuments …
Très vite , mon imaginaire m’a conduit au surréalisme et à des improvisations liées à mes propres expériences.
Par la suite, l’abstraction m’apparut comme une évidence plus proche de ma sensibilité, me permettant de m’exprimer avec une autonomie picturale décalée de toute ligne artistique.
Cette liberté d’acte est pour moi l’essence même de la vie.
J’ai traîné mes guêtres dans des ateliers de « modèle vivant » où j’ai pris conscience de la lumière , des volumes sur des poses éphémères , furtives, « avec arrêt sur image » …
Pour moi , la peinture est une envie, un besoin , besoin d’exister , d’être, de se révéler à soi-même et au regard des autres.
C’est aussi une respiration de chaque instant. Bien que d’apparence chaotique , ma peinture tend vers une recherche constante de l’équilibre et de l’harmonie.
Répartition des teintes par la gestuelle, à plat ou à même le sol , puis reprise sur chevalet dans le calme et la sérénité.
De longs temps de gestation et de soudaines frénésies dans l’exécution sont des éléments témoins de la réalisation de mes œuvres si je puis les nommer ainsi…
L’évolution de ma peinture est une recherche constante de parfaire et de trouver d’autres chemins que ceux connus et expérimentés, aller au-delà d’une routine, d’une technique déjà éprouvée …
Comme tout artiste , toujours sous influence de quelqu’un , de quelque chose qui nous échappe mais qui est inconsciemment ancré dans chacun de nous ; mon travail consiste d’en faire abstraction (dans la mesure du possible) …
Une fois portée au regard des autres l’œuvre ne m’appartient plus entièrement, chacun se l’approprie dans sa propre vision et son ressenti en fonction de son imagination.
Ma peinture ne concède ou n’accepte que peu de compromis hormis celui de la décision que je prends pour sa finalisation et son acceptation.
Une chose est sûre, parler de soi et de son travail comprend une part d’égo plus ou moins disproportionnée, mais je suis persuadé qu’il faut savoir rester humble.