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Antéfutur

Du 7 avril au 3 septembre 2023 – Vernissage jeudi 6 avril 19h – 21h

Antéfutur

Avec : Rebecca Ackroyd, Monira Al Qadiri, Orian Barki & Meriem Bennani, Diego Bianchi, Zach Blas, Camille Blatrix, Dora Budor, Sebastián Díaz Morales, Lola Gonzàlez, Pakui Hardware, Judith Hopf, Cooper Jacoby, Roy Köhnke, Agnieszka Kurant, Olivier Laric, Xie Lei, Basim Magdy, Lou Masduraud, Pedro Neves Marques, Sandra Mujinga, Berenice Olmedo, Joanna Piotrowska, Agnes Scherer, Yuyan Wang.

Apocalypse écologique, pandémie, canicule, feux de forêt, discours alarmistes des spécialistes de tous bords largement relayés par les médias et les blockbusters hollywoodiens, tensions géopolitiques maximales assorties de conflits sociaux dans les grandes démocraties, il est peu dire que les sirènes du présent nous promettent un futur sans avenir.

L’exposition Antéfutur formule l’hypothèse que d’autres scénarios sont possibles. Face à la catastrophe qui semble inéluctable, nombre d’artistes contemporains proposent des récits dérivatifs, des mondes parallèles, qui, en fusionnant le passé et le présent, en hybridant les matériaux traditionnels et ultra-technologiques, en repensant nos corps biologiques en lien avec nos avatars technologiques, bref en prenant acte des métamorphoses à venir, voient dans la perturbation une opportunité de renouvellement.

À travers une grande diversité de médiums et d’approches, les artistes présents dans cette exposition portent un regard acéré sur des écosystèmes technologiques et des économies de marché mondiales ayant de vastes impacts sociaux et écologiques. Alors que le changement de civilisation en cours appelle un changement de regard, voire de paradigme, pour repenser notre lien au vivant et au commun, les artistes créent des mondes fantasmagoriques alternatifs aux réalités dominantes et proposent des expériences de transfiguration de notre rapport au monde.

L’exposition porte ainsi un regard subjectif sur le moment historique que nous vivons. Tour à tour anxiogènes, mélancoliques, humoristiques, combatives ou porteuses d’espoir, les œuvres des artistes exposés ne proposent pas de scénarios définitifs et univoques, mais bien un kaléidoscope de points de vue, d’émotions et de fictions spéculatives qui toutes tentent de circonscrire une réalité complexe et mouvante : notre présent.

Commissaire : Sandra Patron, directrice du Capc Musée d’art contemporain de Bordeaux

Amour Systémique

Ce récit de collection avec Sung Tieu, artiste invitée, se déploie telle une étude sur un motif : la grille, et pose la question de nos rapports à celle-ci.

Si la grille peut prendre la forme de calendriers, de motifs textiles et de guide, c’est aussi elle qui permet la rédaction de formulaires, le maillage de territoires, et l’incarcération. La logique de la grille est celle de la séparation et de l’ordre. Aussi peut-elle être vécue comme source d’apaisement, mais également outil oppressif. C’est cette ambivalence que souhaite questionner Amour Systémique, à l’aide de plusieurs œuvres de la collection du Capc, ainsi que l’intervention de l’artiste Sung Tieu.

Pour ce faire, l’artiste revient sur un essai de la politologue australienne-américaine Victoria Hattam intitulé « Imperial Designs : Remembering Vietnam at the US – Mexico Border » (Designs impériaux : se souvenir du Vietnam à la frontière entre les États-Unis et le Mexique) (2016). Ce texte s’intéresse à la réutilisation des mâts d’atterrissages d’hélicoptères produits par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam pour marquer des portions de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. La politologue s’attache notamment à faire une analyse comparative entre le motif constituant la grille des mâts d’hélicoptères et ceux employés par des artistes minimalistes tels que Sol LeWitt et Agnès Martin.

Ainsi, c’est toute la charge politique de la grille et les idéologies que celle-ci contient qui sont mises à plat. C’est, également, se poser la question de comment se défaire de la grille, aller contre la normativité. À un autre niveau, ce récit de collection donne la possibilité de regarder le musée comme un ensemble de systèmes et se demande quelles formes d’affinités nous pouvons tisser avec des œuvres qui nous appartiennent (car faisant partie de collections publiques).

Commissaire : Cédric Fauq

Artiste invitée : Sung Tieu

Avec : César Andrade, Leonor Antunes, Pierre Barès, Irma Blank, David Boeno, Jean-Pierre Bruneaud, Daniel Buren, capcMusée d’art contemporain (Philippe Thomas), Nicole Eisenman, Chohreh Feyzdjou, Michel Gérard, Gilbert & George, Claude Gilli, Liam Gillick, Nan Goldin, Dan Graham, Mona Hatoum, Carmen Herrera, Noritoshi Hirakawa, On Kawara, Claude Lagoutte, Clémence de La Tour du Pin, Guillaume Leblon, Sol LeWitt, Benoît Maire, Thierry Mouillé, Max Neuhaus, Olu Ogunnaike, Masahide Otani, Bernard Pagès, Anne-Marie Pécheur, Présence Panchounette, Jean Pierre Raynaud, Ed Ruscha, Takako Saito, Dayanita Singh, Meredyth Sparks, Sung Tieu, Wolfgang Tillmans, Kaari Upson, Fredrik Vaerslev, Mona Varichon, Claude Viallat, Danh Vō, Marthe Wéry.

Jean Sabrier, Ce qu’on ne voit pas

Ce récit de collection avec Sung Tieu, artiste invitée, se déploie telle une étude sur un motif : la grille, et pose la question de nos rapports à celle-ci.

Entouré de ses figures tutélaires avec lesquelles il maintient un dialogue constant – les grands maîtres de la perspective de la Renaissance, Piero della Francesca ou Paolo Uccello, l’inclassable Marcel Duchamp et son alter-ego britannique Richard Hamilton – il expérimente avec les limites de notre champ de vision, dans un détournement constant de notre regard.

Le temps et le mouvement sont au cœur de son travail de sculpture, d’installation, de photographie, d’édition et de peinture. Sa façon d’envisager l’œuvre d’art comme une expérience « totale » et connectée trouve son aboutissement dans ses films d’animation, développés sur les vingt dernières années de sa vie et véritables mises en abyme de l’ensemble de ses recherches et préoccupations artistiques.

C’est à travers cette production protéiforme que Jean Sabrier s’escrime à nous encourager à questionner notre vision et à décentrer notre regard. Dans son laboratoire de représentation des formes, ce bricoleur-scientifique-artisan-érudit-poète-artiste livre au monde une œuvre malicieuse et séduisante, confirmant les mots si justes de son ami Bernard Noël à son égard : « quand elle est bien dirigée, la perception peut aller plus loin que ne va la vue, et là, dans un frémissement extrême, s’épanouit un sentir qui voit ».

Commissaire : Alice Cavender

CAPC, Entrepôt Lainé. 7 rue Ferrère, 33000 Bordeaux

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