Soyez bien informé !

Abonnez-vous à La Lettre du mois & L’Hebdo du dimanche

Les Incontournables

Contemporanéités de l'art soutient la jeune photographie

Lieux d’exposition

Le + Récents

Éric Bouttier, Beatrix von Conta, Françoise Saur

Rien n’est seulement ce qu’il paraît

Du 6 avril au 22 juillet 2023 – Vernissage jeudi 6 avril de 18h à 21 h

 

Pour la quatrième fois, nous renouvelons la proposition d’une carte blanche à l’un de nos photographes.

Belle preuve de générosité de leur part, occasion stimulante de créer le débat, l’échange entre leurs pratiques, les oeuvres et le public.

Beatrix von Conta a choisi d’inviter les photographes Françoise Saur (première femme à avoir reçu le Prix Niépce en 1979) et Éric Bouttier à partager avec elle l’espace de la galerie. Le titre de l’exposition, Rien n’est seulement ce qu’il paraît, invite à un dialogue entre Dans le Miroir des sources de Beatrix von Conta issu de la commande Mission Photographique Grand Est (Grand Est, une Mission Photographique 2019-2020, livre aux éditions Poursuite, 2021), Compositions sur le marbre de Françoise Saur (fragments d’une série réalisée entre 2015 et 2021) et Journal photographique en cinémascope d’Eric Bouttier (extraits d’un journal en cours depuis 2008).

Rien n’est seulement ce qu’il paraît propose l’expérience du partage d’un espace, celui de la galerie Le Réverbère. Une «carte blanche» que m’ont confiée Catherine Dérioz et Jacques Damez.

Au lieu de convier pour cette aventure passionnante des photographes proches de mon territoire paysager, j’ai choisi des démarches dans lesquelles je retrouve des questionnements et attirances vécus dans mon propre parcours. En revanche, leur réalisation et leurs formes sont éloignées de ce que je peux moi-même mettre en oeuvre.

Est-ce un hasard si nos trois séries concernent des réalisations au long cours?

Le temps à l’oeuvre.

Les mots ont des facettes. Ils suggèrent que dans leur dos ou leur ombre discrète, cachées dans la profondeur, puissent se tenir des significations qui, à première lecture, nous échappent. Et finissent par nous faire douter lorsque le mot paraît.

Le terme paraître qui, étymologiquement, à la fin du Xe siècle, signifie « se faire voir soudainement, se montrer », renvoie au visible. Ce qui paraît devant les yeux et qui, de manière inévitable, immédiate, fait appel à nos sens et à la façon dont nous allons nous sentir concernés, happés selon notre regard, notre disponibilité et notre culture.

Toute photographie donne à voir, dans une constellation unique d’éléments immuables, un précipité subjectif du réel. Dans sa fixité, son alchimie particulière, la photographie est polysémique. Elle invite au doute, s’adresse à l’imaginaire de chacun, suscite de multiples lectures. Elle n’est jamais seulement ce qu’elle paraît.

Et si les bouquets hiératiques de Françoise Saur dans « Compositions sur le marbre » n’étaient pas seulement des natures mortes, mises en vie sur une dalle de marbre ?

Et si le « Journal photographique en cinémascope » d’Eric Bouttier n’était pas seulement la captation furtive de la vie familiale, enserrée par deux bandes noires ?

Et si mon travail « Dans le miroir des sources » n’était pas seulement le reflet éphémère d’un territoire français à une période donnée ?

Regarder des photographies soulève des questions, sans recevoir de réponses, et offre le plaisir et l’expérience de faire vaciller nos certitudes.

Beatrix von Conta, janvier 2023

Galerie Le Réverbère Catherine Dérioz Jacques Damez, 38 rue Burdeau 69001 Lyon Tél : 04 72 00 06 72

Ouvert du mercredi au samedi, de 14h à 19h, et sur rendez-vous en dehors de ces horaires.

Je partage !

Pour suivre l’actualité du sud de la France tout simplement !

Abonnez-vous à La Lettre du mois & L’Hebdo du dimanche

error: Le contenu de ce site est protégé !
×