Shona Illingworth « Topologies of Air » & Les incertitudes de l’Espace – Toulouse

Shona Illingworth "Topologies of Air" - Toulouse

Shona Illingworth « Topologies of Air » & Les incertitudes de l’Espace

Du 1er juillet au 20 novembre 2022 – Vernissage jeudi 30 juin à 18 h

Shona Illingworth « Topologies of Air »

Les Abattoirs Musée-Frac Occitanie sont heureux de présenter Topologies of Air, première exposition personnelle en France de l’artiste dano-écossaise Shona Illingworth. À travers un corpus d’œuvres qui explorent notre relation complexe au ciel, fruit d’une recherche interdisciplinaire mêlant sciences, géopolitique, droit de l’homme, Shona Illingworth explore notre relation complexe au ciel et aborde les modes d’exploration et d’exploitation du ciel et leur impact sur terre.  

Le travail de Shona Illingworth, résultat d’une recherche de plusieurs années et d’échanges avec de nombreux experts internationaux, invite à considérer notre monde dans sa globalité et à étendre notre perception et notre sensibilité en déplaçant le regard vers ce qui se trouve au-dessus de nos têtes. Comment s’est écrite notre histoire du ciel ? Qui et quoi aujourd’hui occupe l’espace aérien ? Nous volons, traversons le ciel, l’explorons sans en connaître les limites, communiquons au quotidien grâce aux satellites. Pourtant toute une partie du ciel, de son activité et de ses ramifications demeurent invisibles.  A qui appartient le ciel que nous regardons tou.tes, tous les jours, en tous les points du globe ?

L’arrivée de la modernité et avec elle l’invention de nouveaux outils ont engagé l’homme vers un territoire symbole d’une certaine idée de liberté, considéré comme source de nouveaux possibles et représentant un avenir encore inexploré. Loin des cosmogonies anciennes et d’une vision romantique du ciel, cet espace est aujourd’hui intégré à une démarche capitaliste globale renforçant les structures de domination. A travers des œuvres photographiques et vidéo, Shona Illingworth représente les relations de pouvoir complexes qui régissent le ciel (intérêts nationaux, commerciaux, militaires, de communication, tourisme spatial, etc.) et dont émerge également l’élaboration de nouveaux savoirs liant terre et ciel.

De nombreuses formes de conception et de rapport au ciel à travers le monde apparaissent dont la pluralité de points de vue et de récits est au cœur des œuvres Airspace Tribunal et Airspace rights. Les paroles de spécialistes de diverses disciplines se mêlent à celles de témoins directs des usages et dangers du ciel, matérialisant les multiples strates qui composent ce territoire. Ces œuvres illustrent des savoirs, expériences et temporalités diverses et soulignent l’urgence de définir un droit pour être protégé de toute menace physique ou psychologique provenant du ciel. L’artiste nous invite ainsi à repenser nos modalités de (co)existence, leur impact sur notre environnement et à faire l’exercice de notre conscience collective.

Le parcours conçu avec l’artiste comme une traversée des différentes couches du ciel, s’articule autour de l’œuvre Topologies of Air, un triptyque vidéo immersif analysant la transformation radicale du ciel par l’homme depuis le développement de l’aviation, en un espace hostile, disputé et pluriel. L’exposition montre l’image d’un monde agité, souvent invisible, terrain de nombreux enjeux qui bouleverse cette idée d’un espace où règnent la quiétude et le silence auxquels nos sens se réfèrent.

L’exposition se poursuivra au cours de l’automne 2022 sous la forme d’une assemblée populaire, nouvelle étape des « tribunaux de l’espace aérien », espaces de discussion collectives que l’artiste a réalisés depuis plusieurs années à Toronto, Londres, Sydney, Sharjah et aujourd’hui à Toulouse. Cette assemblée populaire, qui réunit publics et spécialistes de différentes disciplines, vient enrichir la réflexion engagée par l’analyse de modes d’application de ce droit (accès au ciel, débris spatiaux, privatisation etc.), tout en poursuivant une réflexion sur le fonctionnement des institutions juridiques traditionnelles.

Dans cette perspective la dernière salle de l’exposition, composée d’archives de l’artiste et de documents, est une invitation à repenser son rapport au ciel et à réagir à la mise en place d’un droit pour être protégé de toute menace céleste.

Cette exposition poursuit les initiatives engagées par les Abattoirs qui décloisonnent les disciplines et les savoirs  et proposent de nouvelles manières de penser notre monde. Elle s’inscrit également dans cette ambition de faire du musée un lieu de co-construction des savoirs avec les publics et de proposer une expérience participative.

Une exposition initiée et organisée par The Power Plant Contemporary Art Gallery, Toronto (Canada), sponsorisée par le TD Ready Commitment.

L’installation Topologies of Air, a été commandée et financée par The Wapping Project, avec le soutien de l’Autorité de Bahreïn pour la culture et les antiquités, de la Sharjah Art Foundation, du British Council, de l’Arts Council England et de l’Université de Kent.

Les incertitudes de l’Espace

Dans la continuité de l’exposition « Gravité Zéro, une exploration artistique de l’aventure spatiale » (2018) et des dépôts d’art contemporain de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du Cnes, les Abattoirs et l’Observatoire de l’Espace poursuivent leur voyage dans l’Espace en proposant une exploration singulière de la recherche scientifique et spatiale.

Cette exposition réunit quatre artistes dont les œuvres remettent en question le grand récit de l’aventure spatiale tel qu’on le connaît. À travers des vidéos et des installations conçues à partir des matériaux d’archives du Cnes ou de documents plus contemporains, chacune nous entraîne vers une réécriture fictionnelle voire expérimentale de l’histoire de l’exploration spatiale.

Les artistes deviennent narratrices, racontant des histoires moins connues de cette aventure technologique et humaine. Elles reviennent sur les débuts de l’épopée spatiale française au sortir de la deuxième guerre mondiale avec la création de la base d’Hammaguir en Algérie alors française, dans le contexte colonial africain, narrent les essais et les rencontres inattendues à bord d’un ballon stratosphérique ou rappellent aussi les expéditions expérimentales des non humains (animaux etc.) et des machines(véhicules spatiaux, intelligence artificielle etc.) dans cette odyssée spatiale.

La collection d’art contemporain de l’Observatoire de l’Espace du Cnes rassemble des œuvres issues d’appels à projets et de collaborations avec des artistes de toutes les disciplines et désireux de porter une réflexion sur les matériaux, anciens et actuels, issus des activités spatiales.

Chaque œuvre  fait l’objet d’un dépôt aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse et vient renforcer le dialogue fertile entre arts et sciences développé dans les collections.

L’exposition trouve un écho particulier sous le ciel de la ville Toulouse, qui s’inscrit dans cette histoire terrestre de l’exploration spatiale, pour une saison sous le signe des étoiles avec la présentation en partenariat avec le Hang-art à Esquièze-Sère de l’exposition Et maintenant l’espace ! La collection de l’observatoire de l’espace du Cnes (jusqu’au 9 octobre 2022).

Artistes : Véronique Béland, Justine Emard, Elise Parré, Isabelle Prim

les Abattoirs, 76 allées Charles-de-Fitte 31300 Toulouse . Tél : 05 34 51 10 60 (accueil musée).

Du mercredi au vendredi 10h-18h, samedi et dimanche 11h-19h. Nocturnes jusqu’à 20h les jeudis

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