Lucien Pelen « Ruta graveolens » – Montpellier

Lucien Pelen « Ruta graveolens »
Du 15 avril au 9 juillet 2022 – Vernissage vendredi 15 avril à partir de 18.30
Pour sa cinquième exposition personnelle à la galerie chantiersBoîteNoire, Lucien Pelen donnera à voir une sélection de photographies réalisées entre 2001 et 2013.
Une sélection qui permettra d’arpenter les différentes périodes mises en oeuvre par l’artiste:
Portes, Carrés noirs, Nus à la lampe, Chaises, Lozères, Encres, Allègre, René, Apoastre, de Pré-Bouzié, Paysages,…
Lucien Pelen travaille sur le paysage, à moins que ce ne soit l’inverse.
A travers ses autoportraits, la nature se confond avec l’humain. La démarche artistique de Lucien Pelen est de donner un sens à l’équilibre naturel de toute chose. Il expérimente les espaces, se met en scène dans la vérité de cette campagne qui l’entoure, la nature tenant lieu de support.
Lucien Pelen veut toujours que l’image soit « réelle », sans manipulation : entre humour, poésie et introspection, ses photographies reflètent la beauté de notre passage dans le paysage. Il redéfinitl’histoire de l’humanité dans l’immensité du décor de Mère Nature. La force de ses photographies et de ses vidéos réside dans sa capacité à contenir, dans une apparence de dépouillement formel et d’effacement de toute référence culturelle, un dialogue secret et tenace avec l’histoire de l’art.
De sa Provence natale à une Lozère printanière de 2015, toujours le coq a chanté. De cette garrigue aride en rocaille de calcaire blanc. À ces redescentes nocturnes de crêtes éclairées par la lune. Sentant le thym sous ses pas.
Tout jeune il criait : « Secouez les pruneaux ! » avec ses frères en se jetant corps et âmes dans les buissons de genévriers de Phénicie. Autrement il s’écorchait les genoux, les chevilles et les poignets dans les grands éboulis coulants des « barres rouges », en déchirant ses pantalons, dans l’odeur de rue (Ruta graveolens), en bouffant la poussière. Ça c’était le dimanche.
Finalement tout a commencé le dimanche, ce jour qui défie la semaine en la regardant de haut, qui défie l’espace et le temps, ce jour où l’on ne travaille pas. Un jour à braver la nature, à se mesurer à son potentiel, à s’y jeter vraiment, à s’y faire mal et à aimer ça, quand elle entre par les plaies ouvertes dans un corps qui ne demande qu’à comprendre.
De là vient la Porte je pense, la première Porte de l’histoire, de cette histoire en tout cas.
Peut-être la porte qui s’ouvre entre l’homme et la nature. La porte aussi d’une mémoire, la porte des mémoires, puis à la porte des mémoires, celle de Monte et Descend. Celle qui s’ouvre quand on se fracasse le visage contre une pierre, quand on court à en trébucher dans les pentes, ou quand on peint son portrait en se frappant le dos d’un bâton. Celle des grands jeux des villages d’avant :
galerie chantiersBoîteNoire Hôtel Baudon de Mauny 1 rue carbonnerie F-34000 Montpellier
Tél 06 86 58 25 62 / 04 67 66 25 87