Julia de Cooker « Svalbard, an Arcticficial Life  » – Arles

Julia de Cooker "Svalbard, an Arcticficial Life " - Arles

Julia de Cooker « Svalbard, an Arcticficial Life « 

Du 2 au 31 décembre 2022 – Vernissage vendredi 2 décembre à partir de 18h00

Julia de Cooker potographie à la chambre 4X5” en citant la palette des peintres hollandais.

Elle nous parle d’habiter la Terre et se rend dans les environnements les plus difficiles de la planète. Elle montre les gens qui y vivent et comment, souriants, l’air de rien, ils réussissent à habiter ces endroits étranges.

Pour cette exposition de Noël, Julia de Cooker nous montre un pays tout blanc comme le Lac gelé : l’archipel du Svalbard, au-delà du cercle polaire arctique. Occupé seulement depuis une période récente par des chasseurs de baleines puis des mineurs, le Svalbard est le seul pays au monde qui n’a aucune tradition ancienne. 

Julia de Cooker parle de “la normalité étrange”: ses magnifiques images empruntent autant à la science-fiction qu’à la représentation d’une nature vierge.

Vivre à Longyearbyen, la ville la plus septentrionale de notre planète, est un choix. Personne n’y naît ; personne n’y meurt. Il faut avoir souhaité faire ses bagages et les y déposer pour habiter la terre du Svalbard. Sous la souveraineté norvégienne, elle est la seule au monde à ne pas demander de visa pour y voyager, travailler, élire demeure. Aujourd’hui, les principales ressources économiques de cette surprenante ville se trouvent dans le tourisme et la recherche scientifique. Quelque chose détone – étonne – lorsqu’on se promène dans ses rues. Comme un contraste absolu. Un cocon de confort moderne, citadin, et, tout autour, l’arctique sauvage, hostile. 

Les habitants du Svalbard sont aux premières loges du réchauffement climatique. Chaque année inquiète plus que la précédente. Le permafrost fond, la banquise ne se solidifie plus, la pluie tarde à devenir neige, l’hiver se fait attendre, les avalanches et glissements de terrain se multiplient. Vivre à Longyearbyen, est-ce réellement habiter cette terre ?

Comme une plante hors sol, on y vit de l’importation de nourriture et de matériaux de construction, que le désert arctique ne fournit pas. Loin de toute cette folie qu’est le monde, pensant pouvoir s’y arracher, les habitants de Longyearbyen constatent avec lucidité et amertume les conséquences du réchauffement climatique, tout en fermant les yeux sur leur propre mode de vie, qui incarne l’idéal occidental et moderne aujourd’hui devenu funeste : s’imposer à la nature plutôt que s’y fondre. Et si le Svalbard nous demandait, aujourd’hui, de sortir du déni ?   

 

Le lac gelé / Galerie Ephémère 27 rue du Grand Couvent 13200 Arles Tél : 06 33 05 99 20

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