Incarnations – Nathalie Djurberg & Hans Berg – Jesper Just – Lyon

Incarnations - Mac Lyon Alex Da Corte, Taut Eye Tau, 2015 Installation

Incarnations – Nathalie Djurberg & Hans Berg – Jesper Just

Du 24 février au 9 juillet 2023 – Vernissage jeudi 23 février de 18h30 à 22h

Incarnations – Le Corps dans la collection

ncarnations inaugure une série d’expositions et de manifestations prévues tout au long de l’année 2023 et s’intéressant à la présence du corps dans les œuvres de la collection du macLYON.

Incarnations, le corps dans la collection du macLYON se décline en deux actes qui présentent chacun une facette du corps envisagé depuis une approche inspirée de la phénoménologie. S’éloignant du cogito de René Descartes, le célèbre « je pense, donc je suis », ce courant philosophique de la première moitié du XXe siècle affirme au contraire que nous sommes avant tout nos corps, et qu’il n’existe pas de pensée « pure » détachée d’un organisme qui perçoit et expérimente. Être, être soi, être son corps, c’est cette conception incarnée du corps qui sous-tend les deux actes de l’exposition.


Le premier acte, du 24 février au 9 juillet 2023, prend pour point de départ le corps dans sa dimension organique, la matière charnelle telle qu’elle est modelée par les artistes qui en font l’objet, le sujet, le support et le médium de leurs pratiques artistiques. Les œuvres exposées – datant des années 1960 à nos jours – témoignent des questionnements artistiques qui conduisent les artistes à réfléchir à un nouveau rapport à l’art. Elles présentent le corps dans sa vérité physique, comme un moyen d’expérimentation de soi ou du monde. Confronté·es à cet organisme faillible, soumis·es à ses dysfonctionnements, ses imperfections, ses limites et à sa condition mortelle, les artistes s’emparent du corps et en font un outil de réflexion, une réponse aux codes artistiques et sociétaux préétablis.

Le second acte de l’exposition, qui aura lieu à partir de septembre 2023 dans le même espace, prolonge les interrogations développées dans le premier, non plus par le prisme de la nature organique du corps mais dans sa confrontation à l’autre, à son environnement et au monde. Renouvelée, la sélection des artistes et des œuvres s’intéresse à la manière dont le corps vit, interagit et subit un contexte social et sociétal.


Les deux actes de l’exposition se consacrent ainsi à la collection du Musée d’art contemporain de Lyon, qui a été constituée progressivement dès 1984, à partir d’œuvres issues des expositions du musée et de celles des Biennales d’art contemporain, et régulièrement complétée par des dons et des achats. S’étendant sur plus de neuf décennies de création, depuis les années 1930 jusqu’à nos jours, la collection du macLYON est le reflet des réflexions des artistes qui la composent, et plus largement de l’évolution des regards au cours de cette période.

Nathalie Djurberg & Hans Berg

Les films d’animation et les sculptures du duo d’artistes Nathalie Djurberg et Hans Berg jouent des fantasmes, des obsessions et des peurs dans une esthétique volontairement outrée et « primitive », plongeant avec un humour noir dans le subconscient et la part sombre présente en chacun·e de nous.
Nathalie Djurberg modèle ses figurines à l’argile et à la plasticine, les habille de tissus et perruques et les anime en stop-motion. Hans Berg, musicien et compositeur, signe une bande-son hypnotique qui donne vie et intensité à chacun de leurs films. Ensemble, ils créent des œuvres allégoriques et grotesques, chaotiques et euphoriques, burlesques et critiques, mettant en scène des personnages aux corps exagérés, parfois torturés, en lutte ou en osmose avec d’autres créatures, souvent animales ou inspirées de contes.
Leurs œuvres fantaisistes aux récits transgressifs sont présentées dans des environnements immersifs, où images en mouvement, sculptures et compositions musicales se mêlent à d’étonnants décors.

Commissaire : Marilou Laneuville, responsable des expositions au mac LYON

Jesper Just INTERFEARS

Jesper Just crée des œuvres qui prennent le plus souvent la forme de grandes installations vidéo sculpturales esthétiques, énigmatiques et immersives, dans lesquelles le·la spectateur·rice est invité·e à cheminer.
On assiste avec fascination aux parcours et situations de rencontres quasi surréelles et ambiguës de ses personnages, qui dépassent les codes et stéréotypes habituels. Ses œuvres, de qualité cinématographique, divergent toutefois du 7e art par leur rythme et la façon dont l’artiste s’écarte de la narration pour aller vers l’expérience totale.
Dans ses productions récentes, Jesper Just met en place de véritables écosystèmes mêlant technique, corps et nature : électrodes reliées aux corps de danseur·euse·s, systèmes aquaponiques, réseaux de tubes, câbles et dalles d’écrans LED… Technologie et nature convergent et fusionnent dans ce que l’artiste appelle lui-même une techpoétique.


Pour son exposition au macLYON, INTERFEARS, Jesper Just présentera un film inédit qui mettra en scène la topographie émotionnelle d’un acteur (Matt Dillon) capturée par une machine IRM lors d’un monologue.

Commissaire : Matthieu Lelièvre, conseiller artistique au macLYON

Cité Internationale 81 quai Charles de Gaulle 69463 Lyon cedex 06

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