Faire société Ângela Ferreira, Wilfrid Almendra, Ramiro Guerreiro, Apichatpong Weerasethakul – Marseille

Ramiro Guerreiro Le Geste de Phyllis

Faire société Ângela Ferreira, Wilfrid Almendra, Ramiro Guerreiro, Apichatpong Weerasethakul

Du 25 juin 2022 au 22 janvier 2023 – Vernissage vendredi 24 juin 18h30 – 20h00

Week-end d’ouverture :Du 25 au 26 juin 2022

Ângela Ferreira  Radio Voz da Liberdade

Elle concilie une recherche plastique exigeante avec une réflexion engagée sur une histoire géopolitique complexe, que ce soit sur les vestiges de l’architecture coloniale et les utopies auxquelles ont donné lieu les projets modernistes en Afrique, ou sur le souvenir de figures marquantes comme Carlos Cardoso, journaliste mozambicain assassiné en 2000 pour avoir publié une enquête sur la corruption liée à la privatisation de la plus grande banque du pays.

Dans une installation de 2011, elle propose une structure figurant une tour radio, diffusant la voix de Cardoso connu pour ses pièces radiophoniques. Angela Ferreira met également en évidence le rôle essentiel de cet outil de communication dans les zones rurales en Mozambique et sur un autre plan le rôle que les radios ont joué dans la diffusion des luttes d’indépendance dans le monde.

Wilfrid Almendra  Adelaïde

L’exposition Adelaïde inaugure le nouveau projet artistique et culturel du Frac Faire société et ouvre de nouvelles « perspectives » sur l’œuvre de cet artiste franco-portugais dont les recherches nous invitent à réinventer nos modes de production et de consommation pour recréer du commun.

L’œuvre de Wilfrid Almendra englobe sculpture et installation en faisant appel à des matériaux divers issus de l’échange et du recyclage, et en se nourrissant de références issues de l’histoire de l’art et de l’architecture. Il pratique l’art de sublimer les matériaux les plus hétéroclites en expérimentant dans son atelier des techniques empiriques et précises inspirées du monde ouvrier qu’il connait bien issu d’une famille de travailleurs immigrés portugais. Il questionne à travers son travail, la capacité d’invention et de poésie qui permet aux individus de transcender les normes économiques et sociales qui leur sont imposées et les déterminent.

Ramiro Guerreiro   Le Geste de Phyllis

Dans les œuvres qu’il développe depuis les années 2000, Ramiro Guerreiro travaille de manière critique la relation entre le corps, l’espace et l’architecture. Il privilégie les installations in situ et mêle dans sa pratique le dessin, la performance, la vidéo, les multiples – avec ou à partir d’objets documentaires. Recourant parfois à une attitude ironique à l’égard de la réalité urbaine environnante, ses propositions visent à étudier d’autres modalités pour habiter et penser les villes et leurs éléments constitutifs. Ramiro Guerreiro explore empiriquement la manière dont l’architecture et la politique urbaine conditionnent nos façons de voir, d’être et de sentir, et cherche à contrecarrer les mécanismes invisibles de contrôle.

À partir des expériences modernistes du 20e siècle, comment peut-on penser l’urbanisme et l’architecture actuelle ? La proposition de Ramiro dialogue avec l’espace du Frac et s’appuie sur le témoignage de Phyllis Lambert, fondatrice du centre canadien d’Architecture et observatrice privilégiée sur plusieurs décennies de l’évolution de l’architecture et des politiques urbaines.

Apichatpong Weerasethakul  Fireworks (Archives)

Le court-métrage Fireworks (Archives), 2014, acquis par le Frac en 2021, est une installation filmique où la mémoire, comme souvent dans le cinéma de l’auteur thaïlandais, côtoie d’autres éléments éphémères tels la lumière, les apparitions fantomatiques.

Comme un contrepoint au long-métrage Cemetery of Splendor, empreint d’une lente et lumineuse mélancolie, Fireworks (Archives) fonctionne comme une machine à mémoire hallucinatoire. La nuit recouvre l’écran ; sur fond de crépitements pyrotechniques défilent en fulgurances lumineuses tout un inventaire de sculptures fantastiques et géantes d’animaux, de créatures hybrides et de divinités, hôtes du parc Sala Keoku, à Nong Khai, au nord-est de la Thaïlande. Pour le cinéaste, ces statues témoignent d’une forme de révolte contre la longue histoire d’oppression du pays : « Elles commémorent la destruction et la libération de la terre. »

FRAC – PACA 20, boulevard de Dunkerque 13002 Marseille

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