Expositions Romain Thiery & Ulrike Seyboth & Ingo Fröehlich – Sète

Romain Thiery

À l’occasion du festival « Images singulières » qui va se dérouler à Sète du 26 mai au 12 juin 2022, le Réservoir expose les photographies de Romain Thiery.

Romain Thiery, né à Bergerac en 1988, est un artiste photographe qui vit et travaille près de Montpellier. Romain est un pianiste amateur qui a commencé la photographie il y a plus de quinze ans à la suite du travail de sa mère spécialisée dans la photographie patrimoniale. Au-delà de son travail photographique, Romain enregistre in situ, lorsque cela est possible, note par note, l’intégralité des sons des pianos qu’il découvre. Ses enregistrements permettent à Romain de fabriquer une collection d’instruments virtuels, disponibles au public lors de ses expositions. Ce modèle sonore réaliste immortalise le son des pianos et capture ainsi leurs identités.

Romain Thiery & Ulrike Seyboth & Ingo Fröehlich – sortie de résidence.

Les œuvres d’Ulrike Seyboth et d’Ingo Fröhlich naissent de la force de concentration sur la couleur et sur la ligne. Elles jaillissent de l’élan du corps, des impulsions qui surgissent dans le dialogue avec la toile ou dans des ordres imaginés, le trait suivant la ligne.

Le vide se dévoile dans le plein et le plein, pour ainsi dire, dans le vide. C’est là un principe du bouddhisme zen qui suppose l’existence simultanée de l’être et du néant, principe dont leurs deux démarches artistiques tentent de s’approcher. Il nous dit quelque chose du traitement de la surface, de l’espace et de la manière dont le vide prend forme par l’étalement de surfaces sur le tableau, que ce soit à la peinture ou au crayon. L’intervalle devient forme.

Leurs œuvres, si différentes puissent-elles paraître au premier regard, se juxtaposent et se font face. Elles interagissent les unes avec les autres, entrent en résonance, transmettent des impulsions et se transforment. Les rythmes graphiques qui, dans les lignes ondulantes d’Ingo Fröhlich, se mettent lentement en mouvement comme l’eau, se retrouvent dans les condensés de couleurs puissantes d’Ulrike Seyboth et s’élèvent comme un nuage sonore expressif. Peinture et dessin, ce duo ancestral, nouent un dialogue sensible entre le rythme et le geste pictural, la densité et le vide, la surface et l’espace.

Depuis dix ans, Ulrike Seyboth et Ingo Fröhlich voyagent ensemble. Ils partent au loin avec leur Atelier vagabond. Ils sont surtout attirés par le sud, la France, l’Italie. Ils ont également effectué des voyages d’études dans le Grand Nord, en Islande et en Finlande. Partir, c’est laisser derrière soi les pesanteurs de la vie quotidienne et n’emporter que le strict nécessaire : du papier, de la toile, de la peinture et des mines graphite.  À Berlin, ils travaillent chacun dans leuratelier, mais en voyage, ils partagent un atelier commun, établissent une connexion avec le lieu et l’habitent ensemble.

Il en résulte une liberté qu’ils peuvent remplir ensemble d’expériences, de rencontres et de travaux artistiques inondés de lumière. L’étranger stimule une autre forme de vigilance, il libère une curiosité et une ouverture particulière envers les gens. Avec légèreté et insouciance, une multitude de nouveaux travaux voient le jour au fil de ce vagabondage. Voyager, c’est se mettre en route, chercher, explorer, douter et oser la nouveauté.