Expositions Little Odyssée, Crossover, Mary Sibande, Thameur Mejr – Lyon

Expositions Little Odyssée, Crossover, Mary Sibande, Thameur Mejr - Lyon

Little Odyssée, Crossover, Mary Sibande, Thameur Mejr 

Du 11 février au 10 juillet 2022 – rendez-vous jeudi 10 février de 14h à 20h sur réservation !

Poursuivant son soutien à la jeune scène française enfavorisant les créations, le macLYON invite l’artiste David Posth-Kohler à présenter une partie de l’oeuvre Sténos (entrée dans la collection suite à son don au musée à l’issue de sa participation à la dernière Biennale) en regard d’un projet spécifique qu’il réalise pour le hall et la mezzanine.

Toujours attentif à la création internationale, le macLYON accueille l’artiste sud-africaine Mary Sibande qui évoque, dans une vaste installation immersive, le sentiment d’injustice des femmes noires dans une société où les espoirs déçus font place à une colère grandissante.

Une formalisation de violence ressentie que l’on retrouve également dans un ensemble inédit de peintures réalisées spécifiquement pour Lyon par l’artiste tunisien Thameur Mejri, qui dénonce des mécanismes de pouvoir de plus en plus contraignants.

Mary Sibande La Ventriloque rouge

Pour son exposition La ventriloque rouge au macLYON, l’artiste sud-africaine Mary Sibande porte le format de la sculpture et de l’installation à une échelle inédite dans son travail. 
S’appuyant sur différents personnages et codes de couleurs, elle développe depuis plusieurs années un art de la sculpture et de l’installation qui témoigne de la vie des femmes de sa famille et, à travers elles, des conditions de vie des femmes noires sud-africaines et de leur place dans l’histoire complexe d’un pays construit sur la ségrégation raciale.
Selon l’artiste, les conditions politiques réunies à la fin de l’apartheid ont peut-être donné des droits civiques à la majorité noire, mais les décisions politiques qui ont suivi ont empêché une véritable refonte sociale et économique du pays ; la minorité blanche conservant son emprise sur l’économie, laissant la plupart de la population noire dans une situation de précarité. Ce phénomène ne s’est pas résorbé au fil des ans et la frustration et le sentiment d’injustice a favorisé une violence que Mary Sibande associe à cette inégalité structurelle.
La violence, ancrée dans la vie de ces populations fragilisées, inspire à l’artiste une réflexion sur la canalisation de la colère qui se matérialise au macLYON sous la forme d’une vaste installation sculpturale et sonore sur un étage entier.

Commissaire : Matthieu Lelièvre

Thameur Mejri Jusqu’à ce que s’effondrent mes veines (États d’urgence) 

Thameur Mejri brouille les frontières entre l’intime et le public afin de confronter les valeurs individuelles et collectives, en particulier dans la société tunisienne contemporaine. À cette fin, il prend le corps humain comme outil de mesure du possible et des interdits, en faisant un élément central de sa pratique artistique.

Au travers de dessins, de vastes compositions sur toiles tendues ou flottantes et de peintures murales, les œuvres de Thameur Mejri remettent en question les notions d’humanisme et de construction de l’être humain à l’échelle de la société, en représentant plusieurs paradoxes qui émergent de ces pratiques politiques et culturelles.

Avec une certaine violence, que ce soit dans la composition de ses toiles ou dans le vocabulaire pictural qu’il utilise, l’artiste tente de déconstruire les mécanismes de pouvoir et de contrôle mis en place par les systèmes politique, économique, culturel et religieux en Tunisie et par extension au Maghreb. Une iconographie précise et profuse constitue un processus critique de nos rapports avec les objets et les symboles qui nous entourent au quotidien et qui imposent, consciemment ou non, certaines formes d’aliénation.

Commissaires : Salma Tuqan (Delfina Foundation), Matthieu Lelièvre

Crossover : David Posth-Kohler x Bruce Nauman

En 2019, dans le cadre de la 15e Biennale de Lyon, le CIC – Lyonnaise de Banque demandait au sculpteur David Posth-Kohler de concevoir une œuvre monumentale pour son atrium. À l’issue de la Biennale, l’artiste faisait don de cette œuvre, intitulée Sténos, au macLYON. Avec son installation, David Posth-Kohler donne vie à des géants assemblés, qui ont la capacité de se construire et de se déconstruire en une multitude d’alter ego.

Si l’artiste s’intéresse, depuis lors, à la question du corps, son travail récent s’oriente plus particulièrement vers la mise en scène. David Posth-Kohler crée et modélise des personnages, sorte d’automates à la fois gesticulés et désarticulés, et explore la théâtralité du corps. Il joue des extrêmes, contorsionne, travaille les échelles et aime « dé-normaliser ». 

Après Jimmy Richer et Hélène Hulak, il sera le troisième artiste invité à investir le hall du musée dans le cadre du programme Crossover, format d’exposition qui fait dialoguer un·e artiste de la collection avec un·e artiste émergent·e.

Pour l’occasion, les œuvres de David Posth-Kohler feront écho aux vidéos de Bruce Nauman, artiste américain qui, dans les années 1960, s’interroge sur le corps et les gestes quotidiens, se mettant lui-même en scène au cours de performances filmées.

Little odyssée La collection présentée aux enfants

e musée d’art contemporain expérimente la co-conception, avec un groupe d’étudiant.es du master Patrimoine et Musées parcours Médiations Culturelles et Numérique de l’Université Lyon 3, d’une exposition d’œuvres de sa collection pensée tout particulièrement pour les enfants.
Les étudiant.es, accompagné.es par un comité scientifique, s’immergent dans la découverte de la riche collection du macLYON pour en mettre en lumière la singularité, et proposent une exposition résolument tournée vers les besoins du jeune public dans toute sa pluralité, plaçant cette démarche au centre de leur processus de réflexion. Prenant en compte le cheminement d’un enfant dans les salles, son attention, ses acquisitions sensorielles, son bien-être, ils.elles s’attachent à optimiser la rencontre avec l’œuvre.

L’exposition Little odyssée est conçue comme un parcours sensoriel en trois parties, inspirées par les cycles de développement d’un enfant : une ode à la découverte et à l’expérimentation. Elle questionne l’interaction de son corps avec les environnements, illustrant les différents degrés de rencontre du petit visiteur avec le monde. Cheminant de l’intérieur à l’extérieur, et de la perception physique à une approche plus intellectuelle, les plus jeunes rencontrent l’art dans toutes ses dimensions.

 

Cité Internationale 81 quai Charles de Gaulle 69463 Lyon 6ème Tél : 04 72 69 17 17

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