Exposition Valérie du Chéné et Régis Pinault – Sérignan

Valérie du Chéné et Régis Pinault
Du 15 janvier au 26 juin 2022 – Vernissage Samedi 15 janvier à 18h30
« sur le plateau de tournage, objets à suppléments d’âme et tir à l’arlequin ». Valérie du Chéné et Régis Pinault
Valérie du Chéné investit le cabinet d’arts graphiques du Mrac Occitanie avec la complicité de Régis Pinault.
Pour Valérie du Chéné, l’art permet de « rendre visible un morceau de réalité », des mécanismes de vie ou des éléments de volumes qui n’apparaissent pas ou plus. Par le dessin et la gouache, elle se positionne en tant que chercheure et analyse ainsi tous les faits de son quotidien, essayant de trouver une logique à leurs fonctionnements.
Régis Pinault joue avec la polysémie des formes, des mots et du langage pour mieux déconstruire le réel et susciter l’imaginaire du spectateur pris dans un va-et-vient entre réalité et fiction, prosaïsme et poésie, analyse et contemplation.
Ensemble, de 2017 à 2019 ils travaillent à l’écriture puis au tournage du film « Un ciel couleur laser rose fuchsia ».
« C’est l’histoire d’un millefeuille, une ville frontalière avec l’Espagne dont l’écartement des rails est différent, Cerbère. De haut en bas, le fantôme est l’Hôtel Belvédère du rayon vert à l’époque des transbordeuses d’oranges. Une mélodie à trois notes sort mystérieusement de la rambarde métallique
surplombant la mer, le chant des sirènes. La mémoire collective peut parfois se transformer en mythologie. Les saynètes enchâssées les unes dans les autres, telles des poupées russes suscitent un suspens de pierres. Il est intéressant de voir comment on se débrouille pour traverser cette forêt Amazonienne. Et patati et patata. » (Synopsis par Valérie du Chéné et Régis Pinault).
Au sein du cabinet d’arts graphiques, ensemble, ils réalisent un wall painting qui rayonne dans tout l’espace. La peinture murale prolonge les recherches des artistes sur l’écriture du film à l’échelle de l’architecture. Noir, jaune, bleu, rouge, les surfaces pleines explosent de tonalités. L’œuvre s’inscrit alors comme le premier plan d’un décor à la dimension de l’espace. Sur le plateau et les plans, des affiches, des éléments de décors, des « objets à suppléments d’âme » ponctuent l’espace.
Dans la continuité de cette reconfiguration du réel, où tout fait image, où tout n’est que jeux d’illusion et d’artifices, on découvre que tout est atmosphère cinématographique. Apparaissent alors des « cibles » abstraites qui cultivent l’ambiguïté. La coexistence de différents degrés de réalité, l’association d’images et d’objets sont à l’origine d’un sentiment « d’inquiétante étrangeté ».
Une mise en scène d’indices sème le doute ; et s’il s’agissait d’un plateau de tournage de cinéma, ou d’un rebut de plateau ?
Nouvelle exposition des collections
Farah ATASSI, Yves BÉLORGEY, Pierre BISMUTH, Ulla VON BRANDENBURG, Andrea BÜTTNER, Isabelle CORNARO, Daniel DEZEUZE, Jimmie DURHAM, Guillaume LEBLON, Renée LEVI, Jean MESSAGIER, Côme MOSTA-HEIRT, Matt MULLICAN, Markus RAETZ, Bernard RANCILLAC, Francisco TROPA, Emmanuel VAN DER MEULEN, Anne-Charlotte FINEL, Masaki NAKAYAMA, Sylvain FRAYSSE, Nicolas DAUBANES, John WOOD, Paul HARRISON, Anne-Lise COSTE
Commissariat : Clément Nouet
Le Mrac dévoile le samedi 15 janvier 2022 la nouvelle présentation de ses collections.
Comme chaque année, c’est l’occasion pour le musée de renouveler entièrement son accrochage pour proposer une nouvelle variation à partir de son fonds aujourd’hui constitué de plus de 560 œuvres. Les dernières acquisitions sont dévoilées à travers un parcours qui refuse les rapprochements traditionnels et offre un dialogue entre les oeuvres d’artistes de générations différentes pour permettre un nouveau regard sur les collections du musée. L’accrochage ne suit pas une chronologie mais propose des rapprochements formels, stylistiques ou poétiques avec une diversité de médiums (peintures, dessins, photographies, sculptures, installations…), permettant de découvrir des artistes phares de la scène contemporaine.
Chaque salle du musée a été pensée en faisant la part belle aux nouvelles acquisitions 2020 qui entrent en dialogue avec la collection historique du Mrac et une partie des 170 œuvres de la collection du Fonds national d’art contemporain en dépôt au Mrac par le Cnap depuis mai 2016.
Un aller-retour permanent entre le réel et l’imaginaire, entre le monde et sa réinvention poétique, entre un monde parcouru et un monde fantasmé sera proposé au visiteur au travers des nouvelles acquisitions, qu’il s’agisse de la projection d’Anne Charlotte Finel qui allie la beauté à l’inquiétante étrangeté, la sérénité à l’anxiété ; de l’installation de Masaki Nakayama basée sur des photographies dans lesquelles l’enregistrement du corps devient partie intégrante de l’œuvre ; des briques de terre cuite rangées sur des étagères de Nicolas Daubanes, objets énigmatiques offrant plusieurs lectures ou encore le tableau d’Anne-Lise Coste rempli à la fois d’humour et de gravité.
Grâce à l’introduction de ces nouvelles œuvres, le Mrac souhaite favoriser l’émergence d’un nouveau regard sur ses collections, allant au-delà du regard qu’engage une présentation traditionnelle, chronologique ou encore thématique. Des œuvres d’artistes d’époques différentes dialogueront entre elles (Jean Messagier et Andrea Buttner ; Guillaume Leblon et Côme Mosta-Heirt, ou Daniel Dezeuze et Farah Atassi), d’autres ouvriront de nouvelles perspectives (Pierre Bismuth, Markus Raetz, Guillaume Leblon) et des interrogations (Ulla von Brandenburg, Renée Levi).
Sans donner de réponses, cette nouvelle exposition des collections invite à regarder le monde d’une autre façon.
MRAC, 146, avenue de la plage – BP 4 – 34 410 Sérignan. Tél : 04 67 32 33 05