Exposition Souffler de son souffle – Arles

Exposition Souffler de son souffle - Arles

Souffler de son souffle

Du 27 novembre 2021 au 1 mai 2022 – Vernissage vendredi 26 novembre à 19 h

Weekend d’ouverture samedi 27 et dimanche 28 novembre de 10h à 18h

Avec : Marina Abramovic & Ulay, Vito Acconci, Jean-Marie Appriou, Carlotta Bailly-Borg, Frank Bowling, Tracey Emin, MarKus döbeli, Hans Haacke, Francis Hallé, Hans Hartung, Hokusai, Rebecca Horn, Asger Jorn, Jutta Koether
Piero Manzoni, KRISTIN, OPPENHEIM, Giuseppe Penone, Joyce Pensato, Vivian Springford, Vivian Suter, Andra Ursuta, Chloé vanderstraeten, Gil Joseph Wolman, Wols 

Empruntant son titre à une lettre de Vincent van Gogh adressée au peintre Émile Bernard depuis Arles, l’exposition thématique « Souffler de son souffle » réunit 26 artistes issu·es de générations et de mouvements artistiques distincts. Orchestrant librement des associations poétiques entres les œuvres, le parcours se déploie sur l’ensemble des espaces de la Fondation Vincent van Gogh Arles.
 
Le souffle renvoie à la notion de vibration, à la fois physique, vitale et psychique, qui anime la recherche de formes artistiques. Il mobilise également le concept de seuil, qui décrit une relation ouverte entre différents champs perceptifs et paradigmes : le spirituel et le prosaïque, l’épuisement et l’endurance, le culturel et le végétal ou encore le personnel et le politique.
 
Ainsi, au premier étage de l’exposition, l’œuvre miniature, délicate et nerveuse de Wols, précurseur de l’art informel, rencontre la performance filmée Breathing In / Breathing Out (1977) de Marina Abramović & Ulay, dans laquelle se joue le rapport complexe à la vie et à la survie. Dans les peintures de grand format de Vivian Springford, la couleur active dans notre champ de perception une pulsation chromatique qui résonne de manière quasi hypnotique. Quant au film L’Anticoncept de Gil Joseph Wolman (1951), il explore grâce à un dispositif de projection radical le pouvoir de la lumière et du son.
 
Au deuxième étage, les dessins succincts et poétiques du botaniste Francis Hallé entrent en relation avec les toiles sans châssis de Vivian Suter, séchées par le vent. L’œuvre en verre de Giuseppe Penone s’articule autour d’une physicalité sensible qui se tourne vers le monde végétal.
 
L’exposition propose donc des rapprochements inédits entre des œuvres créées principalement entre 1943 et aujourd’hui – à l’exception de celles de Van Gogh et Hokusai, datant du XIXe siècle –, afin de révéler le souffle comme leur principe commun.

Commissariat d’exposition :
Bice Curiger, Julia Marchand et Margaux Bonopera

Si le souffle désigne, par son rapprochement avec le terme grec pneuma, la manifestation de l’esprit divin, il permet également de définir différents élans de la force vitale, des principes de vie ou « plus littéralement, […] l’énergie produisant tout mouvement2 » y compris celle du geste pictural. L’exposition entend confronter ces multiples lectures aux oeuvres d’art issues des contextes d’après-guerre et actuel, afin de les replacer dans une généalogie nouvelle libérée de certains canons.

La notion de souffle, nourrie par les écrits de Van Gogh, s’accompagne ici de celle de seuil : celui même qui définit un rapport ouvert entre la figuration et l’abstraction, le spirituel et le prosaïque, l’épuisement et l’endurance, voire la performance, le culturel et le végétal, le personnel et le politique.

Ainsi, l’œuvre miniaturisée, délicate et nerveuse de Wols, précurseur de l’art informel, côtoie Breathing in/Breathing out (1976) de Marina Abramovic & Ulay, où se joue différemment le rapport ténu à la vie et à la survie ; les dessins d’illustrations du botaniste Francis Hallé entrent en relation avec les peintures dénuées de châssis et séchées au vent de Vivian Suter ;

les toiles de grand format de l’une des protagonistes de la Color Field Painting, Vivian Springford, tentent d’élargir notre champ perceptif alors que l’œuvre tardive de Hans Hartung donne à voir les signes vivaces d’une écriture picturale libérée ; l’essai cinématographique L’Anticoncept (1951) de Wolman, proche du mouvement lettrisme, évoque la force radicale du langage dans le contexte post-68. Enfin, l’œuvre en verre de Giuseppe Penone appelle une circularité des sens, une corporalité sensible, tournée vers le monde végétal…

Fondation Vincent van Gogh, 35 Ter Rue du Docteur Fanton, Arles

Ouverture : Mardi à dimanche de 11h à 18h

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