Exposition « Le chemin se fait en marchant » – Les Arques

Le chemin se fait en marchant
Du 2 juillet au 18 septembre 2022 – Vernissage vendredi 1er juillet à 19h
Avec Esther Ferrer, Julie C. Fortier, Paulo Gatabase, Balthazar Heisch, Frank Lamy, Maria Louizou, Sylvie Ruaulx, Lisa Valencia. Pour en savoir plus
Activation de 5 performances d’Esther Ferrer
Les Choses, Je vais vous raconter ma vie, Silhouettes, Spéculations en V, Questions aux Françaises et aux Français
27 Juin → 18:00
Esther Ferrer (née en 1939) est une artiste proche de Fluxus et de l’art conceptuel. Elle développe depuis les années 60 un œuvre performatif qui place le corps au centre avec simplicité et radicalité. Ses actions frôlent souvent une relative absurdité poétique et interrogent les questions de présence, de temps, de gestes. Dans la cadre de la 31e édition des Ateliers des Arques, un ensemble de performances d’Esther Ferrer est interprété par Frank Lamy.
Infos et résa : Clémence Laporte, chargée des publics au 05 65 22 81 70
Vernissage
Restitution de la 31eme résidence
1 Juil. → 19:00
Ayant pour ambition de donner à voir le travail de plusieurs semaines/mois de résidence à travers une restitution, la soirée de vernissage convie le plus grand nombre à découvrir les pièces réalisées et/ou les recherches en cours en compagnie de la direction artistique et des artistes invités.
Prises de parole, découverte des œuvres en compagnie des artistes, repas élaboré par Cuisine d’ici mets d’ailleurs et DJ Val monster pour pimenter la soirée !
Présentation
Les crises écosystémiques qui affectent la planète nous obligent à reconsidérer les pratiques qui sont les nôtres. Entre la prise de conscience de l’urgence climatique, de ses effets délétères, la nécessité grandissante de changer de paradigme sociétal pour un modèle plus juste, inclusif, soigneux des différentes formes de vie, de mettre en question le « cystème » de l’art contemporain, la situation exceptionnelle que proposent les Ateliers des Arques nous semble propice à ces questionnements.
Déconstruire et mettre en jeu les questions auctoriale, curatoriale et artistique.
Expérimenter, mettre en œuvre des dynamiques de travail et de création collectives, partagées, horizontales, in situ.
Dans un contexte d’encombrement général du monde, agir dans une économie de moyens circulaire, « faire avec » (recyclage, ressources locales, etc.), jouer le ralentissement…
Nous privilégierons les œuvres éphémères, les interventions dans le paysage, les formes ayant à voir avec les « être-ensemble » telles que repas, rituels, parades et processions … en écoute et étroite relation avec les habitant.es et les esprits des lieux. Activations de performances, documentations de ces moments seront également travaillés explorant les communautés qui se mettront en place lors de moments de résidence. Les envisager comme des moments d’échanges, de partages, de co-constructions.
Le chemin se fait en marchant.
Les moments partagés décoctés par Julie C. Fortier et Lisa Valencia, les souffles chantés et immémoriaux de Maria Louizou, les gestes paysagers et buissonnants de Balthazar Heisch, les actions fluxus d’Esther Ferrer rejouées par Frank Lamy, les arrangements industriels de Sylvie Ruaulx, la prolifération graphique DIY Paulo Gatabase…
Les artistes réuni.es dans le projet portent une attention toute particulière au corps. À ses dynamiques, ses mythologies. À sa puissance active.
Récupérer, recycler, collecter, faire avec, déposer, emprunter, déplacer…
Avec une économie de moyen aiguë, être terrestres parmi les terrestres.
Il sera question de déplacements, de transmissions, d’histoires, d’éphémères, de rituels, de mises en récits. De paysages aussi, internes et externes. Il y aura des temporalités diverses. Du direct, du différé, du retardé, du programmé, du spontané, du à venir…
La résidence sera l’occasion de construire une exposition et un parcours où actions, performances, documentations, objets sont des moments dans le processus d’apparition et de construction des œuvres. La résidence est envisagée comme un moment de vie où s’alternent les temps de conseils et de solitude, de tentatives et de présentations, d’impulsions et de laisser-faire. Où se joue également une porosité nécessaire entre moments de travail et moments de partage, une perméabilité entre l’« atelier » et le monde, entre le geste en train de se faire et la geste qui se raconte.
Le projet sera ponctué d’invitations exceptionnelles dont la programmation sera dévoilée prochainement.
Nous risquons, pour cette 31e édition de la résidence, une dynamique du geste, de la remise en jeu, de la métamorphose et de l’invisible. Le registre performatif amène avec lui et avec les corps qui l’exercent un « je.u » ouvert, offert, manifeste. Il comporte une mise en danger sans cesse renouvelée de la proposition qui est donnée au regard.
Les pratiques artistiques métamorphiques telles que la performance, l’événement et les œuvres éphémères se tiennent sur le fil qui organise les espaces de création amateurs et traditionnels d’un côté, et les espaces de production artistique professionnels, savants de l’autre.
Avancer sur ce fil fiction-politique nous confirme tous les jours davantage son inopérance en tant que système de valeur et insiste sur la violence sociale qu’il induit. Avancer sur ce fil, en faire une éthique de travail, c’est l’éplucher et planifier sa défaite.
Balthazar Heisch & Frank Lamy
Janvier 2022
Les Ateliers des Arques, résidence d’artistes, Le Presbytère 46250 Les Arques Tél : 05.65.22.81.70
Du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 17h et sur RDV.