Exposition juillet 2022 – Art Points de Vue Lauzerte

Exposition juillet 2022 - Art Points de Vue Lauzerte

Louise BOUSQUIERES, Anna COX, Emmanuèle FAUGERAS, Noémie PFEIFFER

Du 2 juillet au 3 aout 2022 – Vernissage samedi 2 juillet à 18h30

Art Points de vue juillet 2022

Louise BOUSQUIERES

Effleurer : passer tout près de quelque chose ; raser la surface de quelque chose sans l’entamer ; toucher légèrement quelque chose.

J’approche la création plongée dans cette idée d’effleurer les choses, de les toucher à peine. La plupart de mes travaux révèlent d’une certaine vulnérabilité face au toucher ; les pans de papiers fins se froissent, les dessins à la poudre de fusain s’effacent au moindre contact. Tout mon travail semble frémir au contact de mon corps qui crée ou de celui du spectateur. Les œuvres de papier suspendues, fragiles et frissonnantes, dès qu’un corps mouvant les effleure. Comme une caresse entre deux peaux.

Je cherche à matérialiser une forme de tendresse envers mes sujets de représentation ; des corps allongés, vulnérables, dénudés, ridés. Des corps aimés, des corps absents ou ceux dans l’intimité.

À travers le dessin, l’estampe et la question de l’empreinte, j’explore les motifs du pli et du drapé. Là où le corps se cache et se dérobe au regard.

Anna COX

Jeune diplômée de l’université d’arts plastiques je poursuis mes recherches artistiques dans différents ateliers de créations toulousains. Tout au long de mon parcours, le thème qui a toujours été central dans mes travaux est le corps. Autant par sa représentation qui soulève de nombreux enjeux sémantiques à fleur de peau ; qu’en tant que matière qui le figure ainsi que la technique manuelle qui lui donne forme.

A travers mes peintures, ce qu’il m’intéresse d’exprimer, de toucher, est cette présence imprégnée de sensations. Pour ce faire, je croise des sources d’inspirations éclectiques – comme la peinture du 17ème siècle et la danse contemporaine – avec une recherche introspective visant un vécu enraciné dans ma chair.

De la prise de vue photographique qui servira de modèle, à la mise en espace des peintures grands formats, c’est le corps et sa présence qui sert d’axe de recherche, car c’est en lui que s’inscrit ce qui nous construit, nous transforme, nous relie.

Emmanuèle FAUGERAS

Broder c’est mentir un peu, en rajouter, exagérer à plaisir. Broder c’est raconter une histoire qui ne s’est pas passée ainsi. Les robes mentent. Broder des blouses comme des robes c’est rétablir la vérité.

La robe est une seconde peau

La peau est une robe qui cache

La robe doit être belle pour faire croire que tout est en ordre

Mais on étouffe sous les blouses

Alors le dedans déborde

Le sang coule et tache les robes

Les cicatrices ourlent la peau

Les organes palpitent, se tordent, s’ouvrent

Il faut des aiguilles pour créer des failles

Il faut la douceur ancienne d’une femme à son ouvrage pour hurler, planter mille fois l’aiguille, trouer, percer.

Les fils rouges disent la beauté des utérus et des ovaires, la fierté merveilleuse des organes.

Le métal mêlé aux os des animaux morts, présences chamaniques, veillent sur nous.

Uppercut sororal. Les cris de ces blouses me vont droit au ventre.

Corinne Laval

Noémie PFEIFFER

« La forme n’est qu’un instantané pris sur une transition »

Henri Bergson, L’évolution créatrice

Désir de rythmes généreusement feuillus, de buissons de ronces noires, de lignes et de cimes, de mouvements… Le paysage mental, figure d’un état d’âme, émerge d’une mémoire qui ne se récite pas. Les images s’emmêlent à l’intérieur comme un magma désordonné et les formes émergent aux grès des gestes. La matière s’ordonne sur le vif et la lumière prend sa place. Désir d’espaces antagonistes qui se côtoient et se révèlent l’un l’autre.

ART POINTS DE VUE , 6 rue de La Barbacane – 82110 Lauzerte

Renseignements : T 05 63 32 25 59 – 06 50 75 18 25

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