Exposition « Crossover » Paul CHOCHOIS, Maxime SANCHEZ – Montpellier

Le travail de Paul Chochois,

né en 1993, est fait de faux-semblants, de feintes, de
détournements, visant, tantôt à révéler, tantôt à dissimuler, l’authenticité d’une image
voire l’image d’un objet.
Sont ainsi montrées 2 sérigraphies représentant des hôtels de Floride, emblématiques
tant d’une époque que d’une certaine way of life ; les pigments nécessaires au transfert ayant été extraits, au décapant, de billets de 1 $.
« Toujours dans l’esprit du braquage » dit l’artiste, est également exposé un casque de moto recouvert – à la manière d’un doreur à la feuille – de la peinture prélevée sur la
façade d’une agence du Crédit Agricole.

Comme si être jeune artiste, assignerait Paul Chochois à se situer entre le bandit et
l’adolescent, les deux octroyant leur propre valeur à l’argent comme aux choses.

Les volumes ouvragés par Maxime Sanchez,

né en 1992, sont des hybrides combinatoires qui nous paraissent étrangement familiers, l’artiste procèdant par association et ses modes opératoires relevant davantage de l’amalgame à partir de fragments de pièces manufacturées incorporées à des matériaux parfois naturels mais le plus souvent techniques et industriels. Pour ces pièces composites, ou objets dits « augmentés », les savoir-faire techniques développés sont tout autant ceux du mécanicien, de l’ouvrier, de l’agriculteur, de l’artisan, que ceux de l’orfèvre ou du chimiste.

Une partie de mon travail pour cette exposition s’est effectuée autour d’objets déterrés
lors de travaux de terrassement manuels. Par ailleurs, concernant « Bones dugs-Nharmony », à l’aide de diverses techniques traitant des états de surface – hydrographie, sablage ou soudage – la fausse reconstitution d’un outil inédit, renvoyant à l’excavation des sols, altéré de fausses traces d’usure, tente d’envisager une archéologie du temps.