Exposition Aitor de Mendizabal « L’arbre et sa forêt de signes » – Toulouse

Aitor de Mendizabal « L’arbre et sa forêt de signes »
Du 12 janvier au 25 février 2022 – Vernissage mardi 11 janvier à 18h30 en présence de l’artiste.
Dans la course pour la survie, qui est le secret espoir de toutes les espèces vivantes, les défis sont les mêmes, que nous soyons humains, bactéries… ou arbres. L’examen ne résiste pas aux lois de l’évolution. La science a ses méthodes qui permettent de tracer cette vision individuellement. Ainsi les millions d’années d’évolution des arbres ont façonné espèces et sous-espèces. Organisés en « peuplades » formées de plusieurs essences, n’hésitant pas à s’entraider, à s’hybrider à chaque fois que la nécessité ou la survie l’imposait, ceux-ci ont patiemment accumulé les mutations qui se sont produites au cours de leur histoire, et renforcé leur polymorphisme génétique. L’espèce humaine, née il y a à peine deux à trois millions d’années, a envahi la terre entière en quelques centaines de milliers d’années seulement !
Hégémoniques et imbus de leur supériorité, les hommes ont mal supporté de vivre avec les espèces différentes, et en ont éliminé souvent un bon nombre.
Sur le plan de la richesse biologique, « nous » avons dilapidé nos ressources et notre diversité lors de notre expansion territoriale. Par malheur, une fois encore, et grâce à son pouvoir ravageur, l’homme rend de plus en plus inhabitable la planète.
Les oeuvres présentées dans cette exposition, et dans ce livre se veulent un hommage réfléchi, profond, à l’arbre, à la forêt, au monde végétal dans son ensemble.
Puissant, l’arbre nourrit, abrite des multitudes d’espèces et son rôle est fondamental dans le cycle de vie de notre planète. Par lui, nous retrouvons un lien fort et intime avec la nature alors que l’homme paraît s’acharner à sa destruction. Voilà pourquoi mes arbres revisités ou sublimés dénoncent certaines activités humaines et la rapacité de notre « civilisation » qui asservit le végétal et le transforme génétiquement pour accroître son profit, détruisant et polluant l’eau, l’air et la terre.
Si mon empathie pour l’arbre vivant m’a interdit jusqu’ici de sculpter le bois, j’ai cherché par différents moyens à m’approprier son esprit, soit dans mes dessins et peintures, soit dans mes sculptures, opérant une transmutation vers d’auutres matérieux industrialisés, pour évoquer sa puissance, sa pérennité, sa fragilité, mais surtout son immense dignité.
Aitor Mendizábal. Novembre 2021
L’exposition est composée d’une série de sculptures, de peintures et de dessins sur le thème de l’arbre que l’artiste travaille depuis quelques années.
Aitor de Mendizabal (né en 1949) sculpteur, peintre et graveur, vit et travaille entre San Sebastián et Arcangues au Pays Basque.
Après ses études supérieures aux Beaux Arts à l’Academia Di Belle Arti de Rome, il a réalisé de nombreuses expositions en France et en Espagne, avec notamment des oeuvres publiques et monumentales que l’on peut admirer à San Sebastián, Hernani, Ceret, Oloron, Belus ou Boulogne sur mer. Il a fait l’objet de publications, catalogues et ouvrages consacrés à son oeuvre
Dans le cadre des festivals des Images aux mots et Cinélatino
Projections de cinéma :
« Toutes les femmes que je connais »
19/01/2022 à 18h30
Xiana do Teixeiro signe ici une histoire de sororité universelle. Une proposition radicale et engagée racontée de façon directe, sans fard, les conversations entre femmes sont captées, autour de la violence dont elles continuent de souffrir dans l’espace public.
Les Sentiers de l’oubli
31 janvier 2022 à 18h
Après le décès de son mari, Claudina à 70 ans se retrouve dans une routine solitaire. Elle décide de quitter la campagne pour rejoindre son petit-fils Cristóban et sa fille Alejandra, avec qui la communication est compliquée. C’est ici qu’elle fait la connaissance d’Elsa, une femme indépendante et mariée qui chante dans un bar caché appelé « Porvenir » (L’avenir). Une rencontre qui va lui permettre de s’émanciper d’une vie religieuse et conservatrice.
Table ronde
Exil, témoignages de ceux de la deuxième génération
Jeudi 20 janvier à 18h30
En février 1939, selon l’historien français Denis Peschanski, 465 000 Espagnols se réfugient en France (la moitié sont des militaires, l’autre moitié des civils) et, parmi eux, 350 000 sont confinés dans les camps de concentration que le gouvernement français, débordé par l’ampleur de l’exode, regroupe sur les plages du Roussillon. Les conditions difficiles imposées et la longue attente forceront beaucoup de réfugiés à reprendre le chemin du retour.
Deux auteurs nous présentent des témoignages directs de ces familles qui souffrirent cet enfermement.
Geneviève Dreyfus-Armand, historienne et conservatrice générale honoraire des bibliothèques
Les républicains espagnols à Rivesaltes. D’un camp à l’autre leurs enfants témoignent (Janvier 1941 – novembre 1942). Editions Loubatières.
José Martínez Cobo, médecin spécialisé en cardiologie pédiatrique et écrivain
A publié : On l’appelle Roosevelt. -4 exilés espagnols, passeurs de mémoire historique.-Editions Le pas d’oiseau.
Modération : Jean-Pierre Amalric, professeur émérite et président de l’Association Manuel Azaña.
Rencontre avec l’historien Josep Calvet
En collaboration avec le Mémorial de la Shoah
27 janvier à 18h30
Josep Calvet (La Pobla de Segur, 1965) est docteur en Histoire à l’Université de Lerida, spécialisé dans l’étude de la traversée par les Pyrénées en Espagne des réfugiés qui fuirent le nazisme pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Il vient de publier un nouveau livre : La carta olvidada, las gemelas separadas por el nazismo (Editions Nagrela) dans lequel il suit le trajet d’une lettre écrite en 1944 par une jeune juive à sa soeur jumelle et qui est restée oubliée pendant soixante dix ans. L’enquête de l’auteur nous fait découvrir la vie des soeurs jumelles, séparées par l’Histoire.
Josep Calvet, qui est également l’auteur de Las montañas de la libertad (Alianza, 2010) et de Huyendo del Holocausto (Milenio, 2014), a été conseiller historique du projet Persécutés et sauvés, mis en place par la Département de Lerida qui a pour objectif de reconstituer les itinéraires empruntés par des milliers de juifs qui échappèrent à la persécution nazie dans les Pyrénées catalanes.
Instituto Cervantes 31 rue des Chalets – 31000 Toulouse : 05 61 62 48 64
Du lundi au vendredi de 14h30 à 18h30 (en français et espagnol)