Dominique Piveteaud “Transgression” – Rieuxpeyroux

Dominique Piveteaud fouille, scrute les choses vues, défaites, refoulées, évacuées, déniées… pour sauver ces traces de l’abandon, de la déchirure, de la marque du temps.

Il recueille ces débris de zinc dans leur précarité, accueille leur altération.

Des liens, des solidarités même, s’établissent à travers l’assemblage des rebuts qu’il amasse. Jusqu’à produire une réappropriation de la mémoire et des lieux.

Je dirai que sa sculpture, c’est une pratique du pli.

Une insistance, une répétition encore et jamais du pli.

Un pli, c’est aussi ce qui ne colle pas, c’est le bancal qui agace.

Un pli, c’est le début et le rebut de la vague.

C’est du balbutiement, du frémissement, mais aussi de l’insurrection.

Un pli, c’est la crispation, la rayure, l’incision et le début du pouvoir sur la matière.   Christine Larroque, 2013

Dominique Piveteaud est né à Paris en 1959, vit et travaille à Berlin. Très rapidement il privilégie le partage d’ateliers lors de résidences, au sein de collectifs et s’enrichit du contact des autres artistes.

“Je me suis formé essentiellement dans les ateliers, en marge des écoles et lieux institutionnels. Cela ne fait pas de moi un autodidacte pour autant, mais plutôt un ‘autosociodidacte’, c’est à dire quelqu’un qui s’est formé dans l’échange et la confrontation avec autrui. Si mon origine sociale m’interdisait alors de prétendre à des études d’art académiques, ma culture familiale fortement axée sur les valeurs de solidarité, m’a permis de grandir dans l’idée qu’il fallait construire de l’alternative et qu’il n’y avait pas de fatalité.”

Il est également auteur de nombreuses publications à L’école des Loisirs et ses écrits font aujourd’hui référence quant à la question de l’enseignement de la littérature.