Didier Demozay – Un parcours de peintre – Toulouse

Didier Demozay - Un parcours de peintre - Toulouse

Didier Demozay – Un parcours de peintre

Du 11 mars au 16 avril 2022 – Vernissage vendredi 11 mars 2022 à partir de 18h30

Prolongée jusqu’au 30 avril 2022

La Galerie Jean-Paul Barrès présente un ensemble de peintures de l’artiste Didier Demozay datant des années 1980 jusqu’aux années 2010. 

Il y a dans ce travail des évidences comme la réduction de la matière pour atteindre des formes plus intimes et profondes, le silence et la frontière créée par la peinture blanche, l’obstination d’établir entre les composants du tableau un rapport juste et satisfaisant. 

Chaque tableau est unique et n’appartient à aucune série. Dans ce commencement formel, les couleurs pures ne sont pas mélangées ou altérées, parfois elles s’enchevêtrent. Les quelques pots de peinture renferment les teintes récurrentes : bleu outremer, vert phtalocyanine, vert de zinc, rouge vif, noir ivoire, violet de cobalt, et orange. L’artiste interroge l’éthique du peu suffisant, qui est pour lui un noyau de résistance, presque un manifeste. 

 

L’artiste annonce ne pas être coloriste, mais ne vouloir peindre que la couleur. Didier Demozay choisit délibérément une gamme chromatique se limitant à quelques couleurs récurrentes : bleu outremer, vert phtalocyanine, vert de zinc, rouge vif, noir ivoire, violet de cobalt, et orange. Les couleurs sorties directement du pot, sans mélange aucun ou très rarement, sont appliquées sans effet.

Il s’agit pour Didier Demozay d’être résolument évident dans ce qu’il donne à voir. Exigeant dans sa pratique, il détruit toute peinture ne convenant pas, celles-ci ne pouvant être que très rarement reprises.

Deux trois couleurs

 Depuis presque deux ans, Didier Demozay travaille sur de grands formats horizontaux, qui l’ont conduit à modifier son rapport à l’espace pictural. De grandes masses colorées, intenses et puissantes, de formes s’approchant du rectangle et de l’équerre sans jamais être géométriques, sont appliquées énergiquement sur le blanc de la toile, laissant apparaître de manière plus ou moins visible la trace du pinceau.

La palette est réduite à une ou deux couleurs avec une utilisation fréquente du noir d’ivoire ouvrant l’espace et qu’une « ligne » verticale peinte rapidement vient parfois rompre.

Les tensions créées entre les couleurs ne sont pas figées, les masses ne sont pas fermées, c’est pourquoi le blanc exerce une présence si forte dans son travail. « Rechercher la relation existante entre deux, trois couleurs, les confronter l’une à l’autre dans leur proximité, leur organisation dans l’espace, leur radicalité », voilà ce qui questionne l’oeuvre de Didier Demozay. Ce qui interpelle dans le travail de Didier Demozay, c’est sa radicalité, l’économie de moyens employés, la volonté d’aller à l’essentiel, que la peinture soit incarnée et s’impose.

 « Rechercher la relation existante entre deux, trois couleurs, les confronter l’une à l’autre dans « Ma peinture ne se regarde pas comme un tableau terminé, fini, auquel il n’y a plus rien à ajouter, non, mais comme une peinture en train de se faire.

Laisser la peinture dans l’état du faire, du peindre et poursuivre, continuer à explorer les limites. Rechercher, douter, provoquer, détruire, recommencer son travail, ne pas le figer, laisser la peinture, la couleur, là où cela devient impossible ».

Galerie Jean-Paul Barrès, 1 Place Saintes Scarbes 31000 Toulouse. Tél : 06 83 44 15 60

Ouvert du mercredi au samedi de 14h30 à 19h et sur rendez-vous

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