Caroline Duchatelet & Delphine Wibaux « Temps soulevés » – Arles

Caroline Duchatelet "Temps soulevés" - Arles

Caroline Duchatelet & Delphine Wibaux « Temps soulevés »

Du 3 juillet au 3 septembre 2022 – Vernissage dimanche 3 juillet de 15h à 20h

L’exposition temps soulevés, qui réunit Caroline Duchatelet et Delphine Wibaux, invite à l’expérience sensible du temps – donner le temps de voir, devenir perméable à ce qui nous entoure. Les deux artistes pratiquent un art en lien intime avec la nature, végétale, minérale, l’air et la lumière.

Toutes deux adoptent une attitude de guet, de veille, d’observation des éléments et de leurs subtiles métamorphoses. Leurs modes de faire, différents, rendent visibles les effets du temps et nous mettent en capacité de les recevoir.

Caroline Duchatelet filme la lumière et ses variations sur des paysages, avec notamment une série sur l’aube.

« Chaque paysage a sa lumière, ses lumières, son rythme, sa respiration, ses saisons. Marcher, attendre. S’accorder à ce paysage, à ses moments changeants. L’écouter, suivre une orientation, une surface d’accueil de la lumière. Y vivre les petites heures, celles de solitude, d’éveil, d’émergence du jour ou de sa fin. Ces heures qui effacent les limites, qui fondent les formes, qui atténuent la vue. Quand le temps se mesure encore au déplacement de l’ombre, quand il s’éprouve physiquement dans ses variations de températures. La lumière se lève ou se retire imperceptiblement. Elle fait respirer le paysage. Son rythme est souffle. » (Caroline Duchatelet)

Depuis peu, elle explore un nouveau geste photographique, les regards-respirations, un geste d’accueil guidé par l’écoute du paysage et le souffle de la respiration. L’image du paysage s’efface dans le flux d’une lumière qui s’imprime le temps d’un souffle. Caroline Duchatelet présente ici une série inédite réalisée à l’occasion d’une résidence de création en Camargue proposée par le Corridor, ainsi qu’une vidéo, vendredi 8 janvier, réalisée en 2021 dans la Meuse avec Vent des Forêts. *

La pratique de Delphine Wibaux est expérimentale. « Ce qui est en jeu dans la variété des techniques qu’elle utilise, c’est le passage du temps et l’écoute constamment maintenue de la nature. » (Jean-Christophe Bailly).

Les Absorptions, sont issues d’un long processus de captation, de recueil des traces et des empreintes visuelles produites par le soleil sur des surfaces végétales photosensibles préparées à partir de végétaux récoltés dans l’environnement de travail de l’artiste.

Ces « images mouvantes**» allient « photographie, nature, lumière, mémoire **».  Inscrites dans une temporalité humaine, végétale et minérale, elles vont progressivement s’éclaircir jusqu’à une sorte de monochrome, qui restera habité d’indices de l’image qui a été présente. C’est le cas sur le long format Absorption, Tbilisi, point de départ de cette proposition, résultant d’une exploration du paysage en Géorgie.

Pour les Doubles Absorptions que Delphine Wibaux propose ici en parallèle, c’est une seconde image qui viendra se révéler sous la première, une fois que la première strate pigmentaire aura migré. Cette série fonctionne par vagues : vagues de perception, d’émergence et de transformation pour les regards attentifs, ouvrant vers un voyage sensoriel.

Echos aux Absorptions, les Témoins souples sont, quant à elles, des sculptures stabilisées, minérales, composées de céramiques et de pierres, réceptacles d’images inscrites dans la terre et dans la durée, formes archéologiques possibles pour un futur proche. 


* Centre d’art à ciel ouvert et résidence d’artistes.

* * Delphine Wibaux

 

Le Corridor, Annick et Michel Rey, 3 rue de la Roquette 13200 Arles  Tél : 04 90 43 63 62 / 06 81 17 94 89

Du mercredi au samedi de 15h à 19h et sur rendez-vous

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