André Kertész « Marcher dans l’image » – Clermont-Ferrand

André Kertész « Marcher dans l’image »
Du 12 mai au 24 septembre 2022 – Vernissage jeudi 12 mai à 18h30.
« Plus peut-être que tout autre photographe, André Kertész a compris l’esthétique particulière de l’appareil portatif »
John Szarkowski, conservateur au MoMa de New York de 1962 à 1991
Cette exposition, réalisée par le commissaire Cédric de Veigy grâce au fonds photographique exceptionnel de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) met à l’honneur l’un des plus grands photographes du XXe siècle. Elle a été coproduite par la MAP et la Maison de la photographie Robert-Doisneau. Elle porte un regard original sur des images inédites réalisées à Paris au début des années trente avec l’un des tout premiers appareils Leica.
En avance sur son temps, André Kertész (1894-1985), précurseur de la modernité photographique par la diversité de ses sujets et de ses approches, a démontré qu’il est possible de poursuivre une oeuvre sereine, sans effets ni étalage, à l’écart des courants.
Celui que Cartier-Bresson considérait comme l’un de ses maîtres a cependant eu une reconnaissance tardive. Son oeuvre léguée à l’État français par Kertész en 1984 et conservée depuis 2005 à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, a fait depuis l’objet de nombreuses recherches.
Au début des années 30, Kertész fut l’un des tout premiers à travailler avec un Leica, appareil portatif révolutionnaire qui utilisait la pellicule 35 mm au format 24 x 36. Avec cet appareil doté d’un viseur d’un genre nouveau, l’oeil du photographe ne se concentrait plus sur un dépoli, mais se projetait dans un cadre qui se juxtaposait à son champ de vision. En emmenant ce boîtier dans les rues de Paris, les terrains vagues de banlieue et les chemins de campagne, Kertész invente en quelques saisons une démarche qui va ouvrir la voie à de nombreuses vocations de photographes : la déambulation photographique.
Pourtant, son utilisation du Leica restait assez méconnue. Grâce à une étude menée sur les négatifs originaux qui a permis de reconstituer la continuité chronologique des images que le photographe avait prises entre 1930 et 1936, Cédric de Veigy est parvenu à révéler les mécanismes de création du photographe. Cette exposition dévoile les lieux et les sujets de prédilection de Kertész, ses distances et ses angles d’approche, les motifs et les correspondances qui l’inspirent et invite le visiteur à mieux sentir comment le regard « pense » à l’instant du déclenchement.
Exposition coproduite par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine et la Maison de la Photographie Robert-Doisneau, avec la collaboration de Stimultania, L’Imagerie, le Musée de la Photographie de Charleroi et l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique.
Hôtel Fontfreyde – centre photographique, 34, rue des Gras, 63000 – Clermont-Ferrand
Ouvert du mardi au samedi de 14h00 à 19h00. Fermé le dimanche, le lundi et les jours fériés